Gemeenschap tussen de Gottische spraeke en de Nederduytsche
(2001)–Lambert ten Kate Hz.– Auteursrechtelijk beschermd
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Jean Le Clerc, ‘Convenance des Langues Gothique & Flamande’.
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[302] On lui doit au reste être obligé du soin & de l'exactitude, qu'il a apportée dans cette Edition, que j'ai trouvée très correcte, dans ce que j'en ai lû. Je voudrois seulement que les | |
Article IV.Gemeenschap tusschen de Gottische sprake en de Nederduytsche, vertoont I. by eenén Brief nopende deze stoffe: II. by eene Lyste der Gottische woorden, gelykluidige met de onze, getrokken uyt het Gothicum Evangelium: III. by de voorbeelden der Gottische Declinatien en Conjugatien, nieuwlyks in hare Classes onderscheyden. Alles gerigt tot ophelderinge van den ouden grond van 't Belgisch. A Amsterdam, chez J. Rieuwertsz. 1710. pagg. 86. in 4. CEt Ouvrage, qui regarde les Origines de la Langue Flaman- | |
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[304] Ceux qui s'appliquent à la connoissance des Langues du Nord, qui ont du rapport à la Langue Flamande, ou qui sont venues de l'ancienne Langue Gothique, y trouveront bien des choses, qui leur plairont, & qui leur donneront lieu de pousser cette sorte de recherches plus loin. Peu de gens savoient au paravant la veritable Origine de la Langue Flamande, que l'on faisoit venir communément de l'Allemande: au lieu qu'elle est, pour ainsi dire, soeur de cette Langue & fille d'une même mêre; savoir, de l'ancienne Langue Gothique. Un Auteur Hollandois, qui s'est fort appliqué à la connoissance de sa Langue, avoit publié en 1707. en Latin un petit Livre intitulé, Linguae Belgicae Idea Grammatica, Poëtica, Rhetorica, &c Anonymi Batavi, & imprimé chez Fr. Halma. Son dessein étoit d'enseigner à un de ses neveux la maniere de pénetrer dans les fines- I. La premiere partie consiste en une Lettre adressée à l'Auteur de l'Idea Grammatica &c. L'Auteur de cette Lettre y fait voir qu'il n'y a point de Langue Moderne, qui ressemble tant à la Gothique, que la Flamande, & donne les principes géneraux de la premiere. Il divise les Noms, selon leurs terminaisons, en quatre Déclinaisons de Substantifs masculins, en cinq de Substantifs féminins, & en trois du neutre, outre quelque peu | |
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[306] Les Verbes peuvent aussi être distinguez, selon la maniere dont on les conjugue. Il les divise en six classes, & il en trouve de diverses inflexions, selon châque classe. La derniere est des Verbes, qu'on nomme irréguliers. Châque classe differe de l'autre en ce qu'elle a d'autres voyelles dans les mêmes tems, & sur tout dans l'Infinitif comparé avec l'Imparfait de l'Indicatif & le Participe passif. Il traite ensuite, en peu de mots, des Lettres des Goths & de la prononciation de quelques-unes, qui pourroit être douteuse. Il paroît par tout cela, que la Langue Gothique a beaucoup plus de rapport avec la Flamande, qu'avec aucune autre Langue du Septentrion; quoi que d'ailleurs ces Langues aient tant de rapport, les unes avec les autres, que ce sont plûtôt de differentes Dialectes, que de differentes Langues. La ressemblance du Gothique & du Flamand est encore plus grande; puis que les Verbes réguliers & irréguliers sont les mêmes en ces deux Langues, L'Auteur au resle ne croit pas, comme il le témoigne dans sa Lettre, que les Flamands aient reçu leur Langue de ces Goths, dont nons avons l'Evangile. Les courses, qu'ils pourroient avoir faites, dans la Gaule Belgique, ne sauroient suffire, pour en changer la Langue. Il croit que la Langue, que l'on parle à présent, dans les Païs-bas, doit y avoir été apportée par les premieres Colonies, qui les peuplerent, long-tems avant que les Romains fussent parvenus à la grandeur, à laquelle ils parvinrent dans la su{?}te. Il prétend aussi que les Goths n'étoient pas une Nation si grossiere, que l'on s'imagine; ce qu'il prouve, par la politesse & par la régularité de leur Langue, telle qu'elle paroît dans l'Evangile, dont j'ai parlé. C'est ce que l'on peut voir 1. par les Genres masculin, féminin & neutre des Noms, par leurs Cas & par leurs Nombres: 2. par les Verbes actifs & passifs, distinguez en Modes, Tems & Personnes, dont l'inflexion est differente. Ce qu'il y a de plus ré- | |
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[308] Il décrit le Caractere de châque classe des Verbes, & prend ensuite occasion de louër le travail de Junius sur la Langue Gothique; quoi que son grand âge ne lui permît pas d'en former une Grammaire. L'Auteur croyoit être le seul, qui sefût appliqué à ces recherches, lors qu'il vit le Thesaurus Linguarum Veterum Septentrionalium Grammatico-Criticus de Mr. Hickes, en 3. Voll. in fol. Il louë beaucoup cet Ouvrage, & il avouë qu'il en a tiré des lumieres. Mais il n'y avoit qu'un Flamand, qui pût faire voir, avec exactitude, le rapport de la Langue Gothique & de la Langue Flamande, qu'il falloit savoir à fond, pour cela. Outre cela, nôtre Auteur a distingué plus exactement les Conjugaisons du Gothique les unes des autres, que n'avoit fait l'Auteur Anglois, qui avoit suivi la route ordinaire des Grammaires com-, Après la Lettre vient une Apostille, composée de six réflexions, que l'Auteur fait sur l'excellence des Langues Gothique & Flamande. Il montre que c'est une proprieté remarquable de ces deux Langues, que l'accent des mots porte toûjours sur une partie eslentielle & radicale de ces mots; qu'il n'y a point d'apparence que la Langue Flamande, comme quelques Savans l'ont cru, soit venuë de la Greque, quoi qu'elles aient divers mots communs; que c'est injustement que l'on s'applique trop peu à l'étude de la Langue Flamande, pendant que l'on employe un tems infini au Grec & au Latin; qu'il est digne de remarque que les Verbes Flamands, qui répondent à la seconde & troisiéme classe des Gothiques forment les Préterits & les Participes de même, quoi qu'il y ait plus de mille ans que cela étoit en usage dans la Gothique, comme il l'est encore dans d'autres Langues du Nord; que la Langue Gothique avoit une formation de certains Verbes toute particuliere, en ce qu'ajoûtant la syllabe ian à la fin, la signification du mot devenoit active; com- | |
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[310] II. La Lettre, dont on vient de donner le précis, est suivie d'une liste d'environ 750. mots Flamands, dans l'ordre Alphabethique, avec les mots Gothiques, qui y répondent, expliquez aussi en Latin, afin que les Etrangers puissent en profiter, sans entendre le Flamand. Ce qui est remarquable, c'est que ces 750. mots sont tirez uniquement de l'Evangile Gothique de Junius; d'où l'on peut conclurre que si l'on avoit plus de monumens, en cette Langue, on trouveroit bien plus de preuves de sa convenance avec la Flamande. A châque Verbe, il ajoûte la Classe à laquelle il le faut rapporter, & à châque Nom le genre dont il est, quand il l'a pû savoir; & ces genres sont communément les mêmes qu'en Flamand. L'Auteur en tout cela s'est III. A la fin, on voit la troisiéme piece de ce Volume, où sont les exemples des Déclinaisons & des Conjugaisons Gothiques réduites à leurs differentes classes, selon la diversité de leurs inflexions. L'Auteur met après châcune des Déclinaisons & des Conjugaisons les Noms & les Verbes, qui s'y rapportent, autant qu'il l'a pû recueuillir de l'Evangile Gothique. Par exemple, la I. Déclinaison est des Substantifs masculins terminez en A, comme Atta, Pere, qui a ainsi au | |
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[312] Il donne pour exemple de la I. Conjugaison le Verbe Dailian, qui signifie diviser, en Flamand deelen; & il tire le caractere de châque Conjugaison de la formation differente de l'Infinitif, comparé avec l'Imparfait de l'Indicatif & le Participe Passif. Ainsi Dailian, diviser, a à l'Imparfait ik Dailida, je divisois, ik déélde en Flamand, & au Participe Passif Dailiths, divisé, autrefois en Flamand Déélede, & à présent Gedéélt. On verra le reste, dans l'Original, qui est court & fort méthodique. Ceux qui aiment les recherches, touchant la Langue Flamande en particulier & en géneral touchant les Langues voisines, feront très bien de le lire, & y trouveront de la satisfaction. L'Auteur n'a pû former ces principes de la Grammaire Gothique, qu'avec beaucoup de peine, d'atten- Il seroit à souhaiter qu'il nous eût ouvert par-là l'intelligence de bien des Livres Gothiques de quinze cens, ou de deux mille ans, qui nous eussent apris l'Histoire des Peuples Septentrionaux, leurs sentimens & leurs coûtumes. On ne les liroit avec gueres moins de plaisir, que les Auteurs Grecs & Latins; mais le mal est qu'il ne nous reste de l'ancien Gothique, que le seul Evangile de Junius, écrit au quatriéme siecle après Jesus-Christ. L'Auteur au reste, quoi qu'il ne croye pas que la Langue Flamande soit venue de la Greque, ne paroît pas êloigné de la pensée de ceux qui conjecturent qu'originairement ces deux Langues étoient comme paralleles, & se ressembloient beaucoup plus qu'à présent. Les Peuples, qui étoient au Nord de la Grece, avoient, comme il semble, au commencement un Langage semblable à ceux du Midi, mais ce Langage se changea à mesure qu'ils s'en éloignerent, & s'avancerent vers l'Occident par i'Illyrie & par l'Allemagne, jusqu'à ce qu'ils fussent parvenus aux bords de l'Océan, d'ou ils | |
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Article V.
SACRORUM ELAEOCHRISMATUM Myrothecia tria, in quibus exponuntur Olea atque Unguenta Divinos in Codices relata, & olim vel cunctis universim Gentibus, in vitae quà quotidiano, quà molliore cultu, vel nominatim apud Israëlitas, tam in sacrorum Antistitibus, locis, supellectilibus, quàm in Regibus solemniter inaugurandis usurpata, auctore F. Fortunato Scaccho Ordinis Eremitarum S. Augustini, Apostolici Sacrarii Praefecto. Opus eruditione multiplici conspersum, & instituta
CE Volume étant passé, depuis peu, entre les mains d'un autre Libraire, il ne sera pas mal d'en dire ici quelque chose; car il n'est pas besoin d'en donner un Extrait exact & suivi. Il est assez connu, par les Editions de Rome & d'Amsterdam, & parce que d'autres en ont déja dit. Cet Ouvrage avoit d'abord paru à Rome en trois Volumes in 4. le premier en 1625. le second en 1627. & le troisiéme en 1629. Mais comme ces Volumes n'étoient pas gros, on en a fait ici un seul in folio. Outre quelques Lettres de l'Auteur & d'Erysius Puteanus, on a mis au devant sa Vie, par Jean Vittorio Rossi, ce que Leo Allazzi en a dit dans ses Apes Barberinae, & son éloge par Phil. Elsius dans son Encomiasticon Augustinianum. Il paroît par Rossi que Fortunato Scaccho étoit bâtard d'un Gen- |