Oeuvres complètes. Tome XXII. Supplément à la correspondance. Varia. Biographie. Catalogue de vente
(1950)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
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Recettes.Plusieurs recettes ont été incorporées dans la Correspondance - voyez p.e. celle de la poudre fulminante à la p. 367 du T. VII - ainsi que dans les Tomes suivants; dans le présent Tome on trouve plus haut celle pour faire des timbres (p. 240) ainsi que diverses recettes pour préparer du phosphore (p. 268 et suiv.). Voyez encore une recette d'octobre 1653 à la p. 435 qui suit. Manuscrit B, p. 219. 31 Dec. 1661. R van Mr. SouthwelGa naar voetnoot1) dat poeijer van radix hermodactyli gemaeckt het haer belet uijt te vallen. Hij had het van BorriGa naar voetnoot2) geleert ende goet bevonden. Van deselve dat lapis Judaicus, sijnde ronde steenties als een kleine olijf en gestreept, goet is voor 't graveel, alsmen de wijn drinckt daer in deselve een nacht gelegen heeft. Dit quam mede van Borri.
Van deselve om leersen waterdicht te maecken. R. Spijck olie daer in doet fijn poeijer van gestoten stuckjes van barnsteen en strijckt er de leersen me. Den reuck vergaet in een dagh of twee. Man. D, p. 372. Du Sr. Benoit peintre a Paris. Pour peindre sur le plastre etc.: voyez la p. 367 du T. VII. Man. G, f. 57. 7 Sept. 1690. Communicata a Do Joh. Jacobo Spener, Saxone [comparez la p. 310 qui précède]. Sulphur contritum subtilissime in lamina ferrea calida disseminatum lucet absque ustione. Oportet calor laminae sit quae tantum manum imponi non sinat. ½ oncia argenti soluta in aquaforti quantum sufficit. Aquae libra una affunditur, instillentur hinc inde guttae argenti vivi, magnitudine pisi, collocetur in loco frigido, in singulis guttis crescet arbuscula. Bracteas stanno inductas primo candentes malleis ingentibus extendi paulatim pluribus sibi superimpositis prout tenuiores evadunt; et ne cohaereant, in aquam coeno vel argilla turbidam immerguntur. Prius stanno paululum aeris immiscendum ait, quia non aliter splendorem acquirit lamina. | |
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In Actis Eruditorum anni 1683 mens. dec. p. 519 est observatio Jac. Sponij de aqua Rhodani quam in vasis fictilibus diu conservari dicit, imo ad centum annos. Idem aljs ex fluminibus haustae eventurum putat. Vitiari autem a dolijs ligneis. Quid si e bractea ferri, stanno obducta vasa fiant cylindracea eaque explentur intra dolia ejusdem formae. Posset dolij fundus alter esse exemptilis, ut extrahi posset vas ferreum si qua perfluat. Cui tubulus exiguus adferruminandus quo aqua emittatur. Man. H, p. 57. 1 Maj. 92. Ad febres omnis generis vande Heer van OijenGa naar voetnoot3). Corallum rubrum. 1 drach. Cornu cervi praepar. 1 drachme. Bessar minerale, 25 grana, teratur minutissime, misceatur aquae florum liliorum et rosarum, ana [?] 1 onc; cinnamomi ½ onc, aquae melissae 2 onc. aquae pulegij ½ onc. saccharum pertusum 2 drachm. alle 2 uren een lepel genomen. Diascordium Fracassi, soo veel als een groote haesnoot. s'avonts met wat bier. om te slapen en alle wonden en pijnen te genesen. Man. I, p. II. 15 maj. 1693. D. Alberti medecin de l'Electeur de Hanover m'apporta des lettres de Mr. Steigerthal de VeniseGa naar voetnoot4). Alberti y a demeurè 20 ans et devoit y retourner dans 6 semaines. Ses correspondants en ce pais icy sont Mr. Druyvestein a Harlem et Mr. Hermans a Leyden. Prof. Botan. Il pretendoit avoir fait du verre sans bulles ni veines, en remplissant la forme (qui est de terre, vernie en dedans) de poudre de verre pilè et la laissant 8 jours au fourneau, puis 4 ou 5 jours a la retirer peu a peu dans de moindres chaleurs. Portef. anonyme. | |
Pour la saulce pour mettre en couleur la dorure sur cuivre ou argent.R de tartre, sel armoniac, sel commun, souffre, chacun 1 once. Pulverisez bien tout et detrempez le dans un ½ septier d'eau et faites le bouillir dans un vaisseau de cuivre ou de terre. En marge: les pots de cuivre rouge sont tres bons. Puis mettez la pièce dorée dedans, la tenant par un filet, et prenant garde qu'il n'y touche aucun fer. Mettez la et retirez tant de fois qu'elle soit assez en couleur et toutes les fois que vous l'osterez de la sauce jettez la dans de l'eau nette. | |
Autre.R. Salpetre fin, sel de verre. Vitriol, alun de Rome, sal armoniac, verddegris, chacun 1 once. Sanguine 6 onces le tout bien pulverisè. Puis prenez de cette poudre et en detrempez autant qu'en avez a faire dans du vinaigre, et avec un pinceau couchez | |
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en sur la piece doree et la mettez en suite sur le feu et faites la presque seicher, et la jettez dans de l'eau nette. Sayettez en suite avec de petites brosses de poil. Et faites cecy tant de fois que la piece soit assez en couleur. Portef. anonyme. | |
Stoffe om spiegels mede te maeken de welcken men gemeijnelyck noempt staele spiegels.Nempt tartarum, oft wynsteen, ende soo veel Arsenicum, elck besonder seer klijn ghepulveriseert, ende daer naer tsaemen gemengelt: voorders doet in een grooten smiltcroes stratum super stratum. dun geslaegen klyne snippelinghen, oft stuckskens root coper, ende van het voorschreven poeder, tot dat den croes heel vol is. Deckt den croes met een gebacken tichelken, int welcken sij een gatien om eenen klynen vinger in te steeken. Sedt den croes, met allen de materie tusschen de gloijende kolen daer naer vermeerdert allenskens het vier, tot volcome smiltinge: alsdan giedt de heele stoffe in form van haegel door eenen bessein, over een cuijpken waeter, int welcke het waeter sy heel snel gheroert: ende den haegel sal wit syn. Maer soo desen haegel nogh niet wit ghenough en waere naer uwen sin, (want hoe witter hoe beter) herneempt met desen haegel als vooren ghedaen is met de snippelingen van het root coper het werck nogh eens, soo sal desen haegel veel witter syn. Nempt van dit gewit coper 10 oncen: ende 2½ ons fijn Engels tin: ende 't sal de schoonste stoffe syn, diemen sien kan: Maer moet acht genoomen worden, dat het coper, ende tin, sal besonderlyck, in twee eijsere lepels gesmolten worden, dan tsaemen gemengelt: ende met een gloijende eijser, onder roert: twelck giedt in alseulcken vorm alst u belieft. De vormen daermen de spiegels meestendeel als die groodt syn in giedt, behooren van de selfste stoffe gemaeckt te syn, als de smilt croesen, want als dan, sullen de vormen konnen gloyendt gemaeckt worden, ende de stoffe sal soo te suijverder loopen. Nota dat tot elck pondt root coper van noode is, een halff pondt wynsteen ende een half pondt Arsenicum, voor elcke gietinge. Portef. anonyme. Pour faire L'essence ou Eau Styptique qui arreste le sang d'une artere ou veine coupee & toute autre sorte d'emorrhagie. & qui guerit aussi promptement & facilement les playes, les ulceres & infailliblement la gangrene, & presques toutes les maladies externes. Prenés une livre de bonne & excellente (chaux vive) mettés la dans un pot de terre, ou dans un plat d'argent ou d'estain. Versés sur icelles environ cinq ou six livres de ∇ (eau). Couvrés le pot d'un couvercle & laissés infuser cela environ une heure sans y toucher: puis remués bien le tout avec un baston de bois, batant & agitant l'eau durant un moment. Apres laissés encore infuser cela durant 24 heures, pendant | |
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lesquelles vous remuerés & agiterés derechef le tout par deux ou trois fois. & finallement vous laisserés bien rasseoir la poudre blanche au fonds du pot, & l'eau estant bien claire & nette par dessus, vous la verserés doucement par inclination sans la troubler: & puis vous l'enfermerés dans des bouteilles de verre bien bouchées, pour l'usage suivant. Prenés une livre de cette ∇ de que mettrés dans une phiole de verre ou vous mettrés aussi une dragme et demy de (sublimé) pilé & broyé en poudre subtile. puis agités & secoués tres bien la phiole, affin que la poudre du se dissolve & d'abord l'eau deviendra rougeastre & orangée, puis iaunastre & finallement claire & lympide parce qu'une poudre rougeastre ou citrine s'affessera & se precipitera au fonds. Toute la poudre s'estant donc rassise & reposée au fonds, & l'eau s'estant bien clarifiée, il la faut separer de la poudre, en la versant doucement par inclination, dans un autre vaisseau de verre sans troubler aucunement & dans cette mesme eau vous adiouterés environ une dragme & demye de bon de (esprit de vitriol) bien deflegmè ou iusques à deux dragmes, selon que de est fort ou foible. Que si cestoit de bonne huile de tout à fait bien deflegmée, bien grasse, & bien forte, une dragme pourroit suffire, & seroit de beaucoup plus efficace que deux dragmes d'esprit, qui n'auroit point estè rectifiè ni deflegmè. Comme aussi vous adiousterès à la ditte ∇ de une dragme de sel ou sucre de ♄ (Saturne).Tout cela estant dans la phiole il la faut remuer & secouer, pour agiter les matieres & les bien mesler ensemble. Apres quoy laissés bien reposer l'eau tant qu'elle soit parfaitement claire, alors vidés la par inclination dans une autre bouteille & si elle n'est pas bien claire & lympide, phyltrés la à travers du papier gris pour la bien separer d'une poudre blanche qui sera au fonds, & pour la clarifier à perfection. & de cette sorte vostre Essence Styptique sera faitte, laquelle vous garderés soigneusement dans une bouteille bien fermée, comme un pretieux thresor pour la santé. | |
Remarques sur la facon de l'Essence Styptique.Il faut premierement remarquer que par ce qu'on est obligé d'employer cette Essence à des usages differents, il est aussi necessaire d'en composer de forte, de foible, & de mediocre. | |
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tant d'impetuosité qu'on ne peut l'arrester par l'application des autres eaux moins fortes, comme par exemple si un homme avoit receu quelque coup au gosier qui luy eust coupé une partie de la gorge ou du col, & que les veines jugulaires, & les autres carotides fussent emportées. | |
Usage externe de l'essence styptique.Quant à l'usage externe de l'essence styptique il est le mesme que celuy que Mr. Denys nous a descrit de la sienne dans les conferences dediées à Mgnr. le Dauphin, cest à dire qu'on trempe des compresses ou des tempons de linge de cette Eau, & on les applique sur la playe, & puis on serre bien cela avec un bendage propre à la partie, & dans un moment le sang s'arreste, & peu de temps apres la playe guerit par la seule application de la mesme Essence, foible ou mediocre selon que le mal est grand: mais lors que ce n'est point pour arrester le sang, mais bien pour guerir une playe, ou un ulcere, il faut adiouster une once d'esprit de vin sur une livre d'essence styptique, par ce qu'outre la vertu qu'elle a d'arrester le sang, elle ne soussre point qu'il se fasse aucune corruption en la partie, ni par consequent aucun pus. Elle est donc detersive, astringente, glutinative, incarnative, consolidative, & souverainement curative de playes, ulceres, loups, chancres, & par excellence de la gangrene, en adioustant environ une once d'esprit de vin sur une livre de la ditte essence foible ou mediocre. | |
Pour l'emorrhagie du nez.Pour l'emorrhagie des narines, on met un peu de cette essence styptique dans le creux de la main, l'on la tire par le nez & puis l'on fait un petit bouchon de charpie ou de coton qu'on trempe dans la ditte essence, & l'on le met dans la narine qui saigne. Que si l'emorrhagie se rend encore opiniastre à tout cela, il faut boire quelques cueillerées de cette essence dans de l'eau d'ortie ou de plantain. | |
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Pour la dyssenterie.Elle est encore tres excellente pour les boyeaux ulcerés, ou flux de sang que nous appellons dyssenterie, estant prise par la bouche avec de l'eau rose, eau de plantain, ou d'ortie ou quelque autre eau abstringen te & vulneraire. Comme aussi estant meslée avec la decoction des clysteres abstringents. Par exemple on fait une decoction avec les herbes appellées Tapsus barbatus, sive verbascum, plantain, Rubus, herbe mille folium, Symphitum, sive Consolida maior, les feuilles de chaisne, cauda equina, & les roses Rouges, & dans huit onces de la decoction des dittes herbes, on mesle environ trois ou quatre onces de l'essence styptique foible, & environ une once de syrop de roses seches, ou de syrop de coins que nous appellons Syrupus Cydoniorum, ou de quelque autre syrop abstringent & de tout cela on fait un lavement qui n'a pas son pareil dans toute la medecine pour la guerison de la vraye dyssenterie, & de tous autres ulceres des boyeaux: Mais il faut avoir soin de reiterer les mesmes Remedes iusques à parfaitte guerison, adioustant un iaune d'oeuf aux dits lavements lors que les douleurs dyssenteriques sont fort grandes. | |
Pour le Scorbut.J'oubliois de vous dire une des plus grandes vertus, & de vous apprendre un de ses plus utiles usages; c'est qu'elle guerit les ulceres de la bouche causés par le Scorbut mieux que tout autre remede, en se gargarisant & se lavant la bouche avec elle seule, ou bien meslée avec la decoction des herbes vulneraires & abstringentes, telles que nous avons descrit pour les clysteres, aux ulceres des boyeaux, ou bien on la mesle avec le lait ustulatum. |
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