Oeuvres complètes. Tome XXI. Cosmologie
(1944)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
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frère de Christiaan,
d'après un médaillon appartenant au musée communal de la Haye et se trouvant maintenant à titre de prêt au musée-Huygens Hofwijck à Voorburg. Le médaillon porte l'inscription CONST. HVGENIVS Zulichemi Dom. 1690. Un dessin qui nous a servi de modèle en a été fait par P.P. Schiedges pour le ‘Haagsch Jaarboekje’ de 1897 | |
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Cosmologie | |
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Avertissement général.Nous réunissons dans ce Tome toutes les Pièces - à l'exception des Journaux de voyage, et d'un assez grand nombre de ‘Varia’, parmi lesquels les ‘Varia academica’, dont fait partie la Pièce publiée en 1693 sur la force mouvante de l'explosion de la poudre à canon - qui n'ont pas encore vu le jour dans les Tomes précédentsGa naar voetnoot1). Elles peuvent toutes, nous semble-t-il, être appelées cosmologiques; car l'homme lui-même, microcosme qui considère l'univers, ne fait-il pas partie du Cosmos? Les réflexions de Huygens, non seulement sur la cosmogonie, mais encore sur la société humaine, sur la vie et la mort des individus, sur leur raisonGa naar voetnoot2), sur leur désir de gloireGa naar voetnoot3) et de bien-être, sur leurs aspirations diverses, trouvent fort bien leur place, pensonsnous, parmi les Pièces de nature astronomique. En effet, le Cosmotheoros lui aussi, dernier ouvrage de Huygens, par lequel le présent Tome se termine, traite en partie d'astronomie proprement dite et en partie de considérations sur les habitants de notre planète et sur ceux qu'on peut se figurer sur les autres. | |
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Le T. XV, voué à l'astronomie pure, ne contenait pas encore tout ce qui se rapporte à ce sujet. Il restait des Pièces importantes telles que celles sur le planétaire, sur l'‘astroscopia compendiaria’, sur la forme sphéroïdale de la terre, sur la cause de la pesanteur. En étudiant ces Pièces et les autres publiées dans le présent Tome, nous avons pu constater que Huygens, déjà avant l'apparition des ‘Principia’ de Newton, se sentait de plus en plus attiré par la théorie de Kepler des orbites elliptiques des planètes, tout en n'étant pas entièrement convaincu de la réalité de cette forme. Ce n'est qu' après avoir lu Newton qu'il accepta sans réserve la théorie des orbes elliptiques, et cela tant pour les comètes que pour les planètes. Quant à l'hypothèse de forces inversement proportionnelles aux carrés des distances, exercées, apparemment à distance (instantanément, à travers un espace absolu, sans aucun intermédiaire), par chaque particule matérielle sur toutes les autresGa naar voetnoot4), il n'a pu l'accepter dans sa généralité. Cependant - voyez notre Avertissement au Discours de la Cause de la Pesanteur, ainsi que la p. 577 qui suit - il paraît douteux si son hypothèse de tourbillons multilatérauxGa naar voetnoot5), expliquant non seulement la pesanteur terrestre mais aussi celle des planètes et des comètes vers le soleil, laquelle il a maintenue jusqu'à sa mort, le satisfaisait pleinement. L'influence de Descartes sur lui resta toujours grande, mais on le voit s'en émanciper de plus en plus, ce qui appert aussi par le fait qu'il croit devoir combattre sa métaphysiqueGa naar voetnoot6). On remarquera en outre - voyez e.a. la p. 511 - l'influence des écrits philosophiques de Cicéron. Nous signalons d'autre part celle de son contemporain aîné, la Mothe le Vayer. |
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