No 1584.
Christiaan Huygens à Lodewijk Huygens.
6 avril 1667.
La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens.
A Paris ce 6 Avril 1667.
Ie crois que ce partage du Munickelandt sera une bonne chose pour tous les participants et qui empeschera bien des debats et des proces qui en fussent nés autrement. mais comment fera t on pour la maison et pour le nom de la Seigneurie, n'y a t il pas moyen que je me puisse faire appeller Monsieur de Muniquelan.
Vous me faites plaifir de me donner des nouuelles de nos cheres et bien aimees SchrassertieGa naar voetnoot1), MickGa naar voetnoot2), de quic &c. Il est visible que cette derniere va estre gueuse et miserable dans peu de temps. Car quand mesme ses 700 ℔ luy seroient bien paiees, comme apparemment elles ne le seront point, se pourra t elle entretenir avec si peu, ou bien espere t elle en ses vieilles connoissances qu'elle a dessein d'entretenir? C'est une meschante creature et qui ne merite pas qu'on en ait pitiè.
Ie suis marri de la reconvalescence du bon homme l'ayant desia creu tout consisquè. Cependant les D. vous veulent du mal, comme je crois, apres que l'on scait vos pretensions.
I'ay commandè une perruque pour vous semblable a celle du beau srereGa naar voetnoot3) autant que je m'en suis pu souvenir. Je verray comment faire pour vous la faire tenir au plus tost.
I'ay oubliè par deux ou trois fois d'enfermer ces mouches que vous m'avez demandees pour quelqu'une de vos belles. Puis que vous ne me dites pas qui c'est je ne vous diray pas aussi qui est celle qui me les a procurees.
Le Thè ne vaut gueres.
Pour le frere Louis.