Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend
[pagina 443]
| |
7190. Aan prins Willem III. (K.A.)Je n'oseroy manquer de me descharger de la lettre cy joincte que m'envoye M. le comte de DonaGa naar voetnoot1) de Geneve avec la joincte du S.r Montrichard, capitaine de Nozeroy, le principal et presque le seul chasteau de V.A. qui reste sur pied en Bourgogne, où j'ay connu ce gentilhomme personne fort sensée et officier fidele et zelé. Ce qu'il propose est assez conforme aux remonstrances que les intendants de V.A. pardelà on[t] faict nagueres du mesme ton. Mais comme sur plusieurs ouvertures faictes d'ailleurs au sujet des saisies du prince d'IsengienGa naar voetnoot2), apres qu'elles ont esté communiquées à M. le raedtpensionnaire Fagel et l'advocat van der GoesGa naar voetnoot3), il ne nous est arrivé que des avis portants qu'on n'eust à rien remuer en ceste affaire, Mess.rs du Conseil demeurent en peine de veoir que les procedures dudit prince vont si avant par faute d'opposition ou defense, qu'à la la fin on pourra se trouver depouillé de tant de beau bien, sans apparence que d'une tres-penible ressource. On espere cependant qu'il plaira à V.A. de penser en sa haute prudence aux remedes qu'il semble encor qu'on pourroit mettre en oeuvre pour prevenir de si grands inconveniens, au moins que nous serons tenus hors de blasme de ne nous y estre point acquittez de nos devoirs, et y en a parmi nous qui souhaitteroyent de se veoir munis de quelqu'acte declaratoir sur ce sujet, veu l'extreme importance de la chose. J'attendray de la grace de V.A. qu'il luy plaise me faire ordonner par Zeelhem si et quoy j'auray à dire par response audit Sieur de Dona. Un reste de ma foiblesse aux pieds m'empesche d'en aller recevoir en personne l'honneur des commandemens de V.A., mais cela commence à passer visiblement. 19 Juin 1682. Le S.r de Lubieres, premier conseiller au Parlement d'Orange medite depuis longtemps un ordre de V.A. qui l'authorise à aller soustenir ses droicts à la cour de France contre ce que du mesme costé d'Isenghien on entreprend sur des pieces considerables de la principauté, si avant que depuis peu, de pure envie de se veoir en employ, il me propose d'y aller vaquer à ses propres depens, mais c'est ce que j'ay de la peine à croire que V.A. vueille gouster, ni mesme que de tels offices y soyent d'aucune efficace. |
|