Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend7126. S. ChiezeGa naar voetnoot3). (L.B.)‘Quoyque je suis dans l'espece de repos - ou plustost d'inaction - que vous m'aviés predit, je ne suis pas sans inquietudes, de mesme que mon silence en donne sans doute a Mons. Don Juan. Ce prince de l'humeur dont il est, porte tres impatiemment que nous n'ayons pas fait le cas qu'il s'imaginoit de sus ocijos, et que l'Estat ne se soit pas rendu, comme il s'attendoit, aux remonstrances reiterées de Don Manuel de Lira, ou au vain texte de represalla de placas, et je ne suis pas peu en peine de mon costé de voir comme cette affaire se terminera, car il est certain que quand ce ne seroit que pour la reputation, Mess.rs les Espaignols n'oublieront rien pour avoir Maestricht, et la vraysemblance - pour ne dire la certitude - est, que quand ils verront tous leurs artiffices eludés par vostre resistance, ils proposeront des expediens et quelque argent comptant. Ainsi il dependra, a mon avis, de la contenance de S.A., d'en tirer une plus ou moins grande somme, et pour moy je crois qu'ils n'espargneront pas un million de patagons divisible entre S.A. et les admirautés pour ne se voir pas exposés a la risée de toute l'Europe. Et comme ces gens icy dans la necessité ne font nul cas d'accorder tout ce qui n'est pas argent comptant, il n'y a pas de doute que dans cette occasion S.A. n'obtienne, sy elle veut, la ratiffication de la declaration tant dilatée du duc de Villahermosa au regard de la souveraineté, et que mesme il ne luy soit plus facile de faire que le Roy prenne pour son compte la debte de la comtesse d'Isenghien, que non pas d'obtenir la cassation de la sentence et transaction passées de quelques consultes favorables, et de quelques raisons dont se flattent vos advocats de Bruxelles. Je crois, Monsieur, devoir dire icy qu'on n'aura jamais satisfaction par cette voye la; je crains mesme que sur les instances que fairont sans doute les heritiers de la comtesse d'Isenghien, et des | |
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efficaces sollicitations et autres embarras qu'ils susciteront du costé de la France, les biens de S.A. ne se voyent de nouveau exposés aux executions de justice, s'il n'y est pourveu par un traitté. J'en escris à Mons.r le conseiller pensionnaireGa naar voetnoot1). - Voila, Monsieur, ce que j'ay creu devoir mettre dans cette rencontre en la consideration du Conseil de S.A., que je ne manqueray pas d'informer dans la suitte de tout ce qui pourra venir a ma connoissance. J'escris a S.A. en homme resigné au regard de la supression de mes apointemens, suppliant toutefois qu'il luy plaise de me les faire continuer du moins pour les six mois restans de la presente année, tant pour le payement de mes debtes que pour m'aider a fournir aux frais imminens du mariage du Roy. C'est a quoy je vous conjure, Monsieur, de vouloir employer vostre credit et vostre charité.’ ..... Mad.t, 13 Juillet 1679. Ik hoop, dat de luiten spoedig zullen worden verzonden. |
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