Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend
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6911. S. ChiezeGa naar voetnoot1). (L.B.)aant.Ik zal u de comedies van CalderonGa naar voetnoot2) zenden; dat is de groote man tegenwoordig. Wij hebben hier bericht gekregen van den laatsten zeeslag; jammer van kapitein SueriusGa naar voetnoot3). - ‘Perdant le marquis de la Fuente j'ay tout perdu jusques à l'esperance; la Reyne m'accorde chasque jour de nouveaux ordinaires, l'almirauté me promet des merveilles, mais cependant le president de Hazienda ne paye point, et Don Diego de la Torre, tres digne suegro de Don Manuel de Lira, le meilleur et le plus sincere ministre de cette cour, hausse les espaules, et proteste d'impuissance à toutes les fois que je me plains à luy du deffaut de payement, du manque de parolle, et du peu d'atention qu'on a pour le seul Prince de l'Europe qui paroit zelé y muy fino pour la cause commune. Je me suis veritablement introduit dans les plaisirs de l'almirauté, je luy dore la pilule des affaires, et vous verrez, par le billet que je luy escrivis hyer, combien je tache d'abreger les entretiens serieux. Mais qui peut m'asseurer du tems que les bonnes parolles que j'en tire produiront leur effect? Je fais de la nuit le jour, et S.A. me doit savoir quelque gré d'avoir circa lustra decem surmonté la coustume que j'avois de me mettre au lit à onze heures, me devouant pour son service à une veillée qui ne finit qu'a une heure apres minuit. Mais si tout cella ne produit rien, comme il y a apparence, et que la guerre presente ne face que servir de pretexte à ces gens icy pour ne payer pas leurs amis, faites la paix, je vous en conjure, et qu'apres cella S.A. employe tout son credit et son autorité pour se faire faire raison. Je m'estonne autant qu'il se peut qu'elle ne se veuille pas servir du tems present pour obliger le comte de Monterey à faire la liquidation, dont il a les ordres depuis pres de deux ans, et qu'à toutes les instances que je n'ay cessé de faire par lettres pour cella on n'ayt pas respondu le moindre petit mot. Quelques parolles aussi, iratis precibus, envers Don Manuel de Lira fairoient des merveilles icy. Cependant on ayme mieux s'en fier à sus lisonjas et à la belle qualité qu'on me donne, que de se servir pardela des moyens que l'on a en main, et qui seroient aupres de ces gens icy de tres grande efficace pour faire reussir ma negociation. Je vous asseure, Monsieur, que je ne les menage pas, et voicy ce que j'en escrivis avanthyer au president de HaziendaGa naar voetnoot4). N'admirez vous pas qu'il faille qu'on les sollicite aux choses qui sont de leur convenance, et qu'il soit besoin que je les face souvenir au bout d'un an et demy des chevaux que motu proprio la Reyne avoit resolu de donner à S.A. au commencement de la campaigne de l'année passée? Le desboursement de deux mille escus avoit acroché cette liberalité dans une cour ou l'on n'en plaint pas cent m[ille] pour une feste de toros. J'espere quelque jour in noctibus Atticis de vous faire toucher au doit, que ce n'est icy que un cuerpo fantastico. ..... A Madrit, le 13e Septemb. 1673. |
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