Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend6777. S. Chieze. (L.B.)Vous verrez, Monsieur, dans la lettre que j'escris à S.A. tout ce qui se passe icy touchant sa pretension. Nous n'en sommes pour encores qu'aux preliminaires, et Monsieur le marquis de la Fuente est pret à faire au Conseil d'Estat le rapport qu'il a dressé sur les traittez que je luy avois remis. J'espere qu'apres ces festes nous travaillerons à la liquidation de la debte. Cependant je presse incessamment pour la surseance que j'ay demandée aux procedures de Madame d'Isenguien, et ces Mess.rs icy usent de toute sorte de delays pour n'en publier aucune responce positive à mon memorial, quoyque ils en ayent escrit sous main à Mons.r le comte de MontereyGa naar voetnoot1), ne voulant faire intervenir la souveraine autorité du Roy à rompre le cours de la justice ordinaire, et que ce soit apparemment sous ses ordres tacites que ledit comte ayt accordé cette surseance; je ne laisse pas de presser icy un ordre positif, ny M.r de Godolfin non plus, pour avoir matiere de plainte, si on ne l'accorde pas, on quelque chose de plus durable que le surseoy provisionel du gouverneur des Pays Bas, si on l'accorde. Vous verrez dans ce pacquet copie du billet que M.r de Godolfin en a escrit hier au marquis de la Fuente avec la response de ce ministre. M.r le marquis de CastelrodrigoGa naar voetnoot2) m'a dit ouvertement ce matin qu'il falloit que S.M. se chargeat de payer Madame d'Isenguien, et que pour le surplus elle cherche des moyens de satisfaire entierement S.A., de quoy on ne pourroit se deffendre envers un Prince amy, apres l'exemple qu'on venoit de donner en faveur de M.r le prince de Condé. Dieu veuille que ce sentiment soit unanime parmy tous les ministres; en tout cas j'espere que la venue et la sollicitation de M.r de Beverning le rendra tel. J'attens à tout moment d'apprendre son debarquement à Bilbao ou à St. Sebastien, et cependant suivant la charge qu'il m'en donne par une des siennes je travaille à luy chercher maison. Je vous souhaitte, Monsieur, un heureux commencement d'année, suyvie de beaucoup d'autres, et à moy les occasions de vous faire connoistre avec combien d'attachement je suis à vous ..... A Madrit, le 24 Decemb. 1670. Voicy une paire de gans d'ambre pour S.A., sur la qualité desquels vous me donnerez s'il vous plait vostre jugement. Le parfumeur du Roy dit que c'est le plus haut point ou son art peut aller; je m'en rapporte. |
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