Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend6688. Aan De LubieresGa naar voetnoot6). (K.A.)Je vous rens graces de la peine qu'il vous a pleu prendre à m'informer du detail de ce qui s'est passé pardelà, au sujet de la majorité declarée de S.A. Tout le monde a raison d'estre resjouy, de veoir ce precieux heritier heureusement parvenu à cest aage de maturité, que j'ose bien nommer tel, parce que je ne pense pas qu'on ayt guere veu de jeusne Prince si avancé pour son aage à tant de vigueur et de fermeté d'esprit et de jugement. Il est bien content des rejouïssances publiques, par où ses bons sujets ont rendu tesmoignage de leur amour envers leur souverain. Mais est ce là le tout? - Ce qui se trouvera d'abusif aux comptes de M. de Beauregard se pourra rajuster sans difficulté, mais il importe d'en faire une fin. Il a presentement à faire à un Maistre, qui songe fort à desembarrasser ses finances, et vise de près à ses interests. - Pour | |
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le faict de la noblesse orangeoise en France, il y a lieu d'en bien esperer, puisque vos pretensions ne vont point à l'exemption de la taille, qui estoit le grand grief de M. Colbert. M. de Lionne ne m'en faict point de mention. Si on desire que je luy en escrive, il seroit necessaire de m'informer plus en plein de l'estat de la chose. - Mons.r vostre evesqueGa naar voetnoot1) m'escrit sur le sujet du refus qu'il a faict à Mons.r Milet de faire chanter le Te Deum en son eglise. Je ne croy pas que cela s'avale bien icy. Je luy feray response et l'avertiray en ami. Peut estre y en a il pardelà qui aymeroyent mieux chanter le Te Diabolum, mais je ne croiray jamais qu'il soit de ce nombre. Je vous baise les mains et suis ..... 20e Dec. 1668. |
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