Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend6264. Prinses Amalia van Oranje. (H.A.)‘J'ay veu avec beaucoup de satisfaction par vos dernieres du 2e de ce mois le detail de cette audience tant attenduë et souhaictée de Mons.r l'ambassadeur Holles, et avec combien de force et de vigueur il a pressé la restitution d'Orange. J'espere que vos prochaines nous porteront la finale response de Sa Maj.té et qu'en suite nous pourrons penser aux mesures qu'il nous conviendra prendre, et suis bien aussi du sentiment dudit Sieur ambassadeur qu'il ne faut point songer ni toucher aucune proposition de temperament qu'on n'ayt veu ce que Sa Ma.té luy aura respondu. Cependant je suis marrie d'entendre tousjours de nouveaux desordres et violences qui se commettent a Orange, dont vous faictes tres-bien de donner connoissance a Mons.r de Lionne, pour en informer le Roy, qui y peut remedier. Quant aux propositions que faict Sauzin pour ces nouvelles poursuites en Cour, je les trouve aussi tout a faict hors de saison’. A la Haye, ce 8e May 1664. | |
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‘J'ay jugé à propos d'adjouster a part a la lettre que je vous viens d'escrire, que Mardy passé 6e du courant apres midy, mon petit-filz se promenant en carosse autour du Voorhout, pendant qu'on estoit a preparer les jeux qu'il avoit dessein d'y voir jouer suivant la coustume durant ce kermes, comme vous sçavez, rencontre Monsieur l'ambassadeur de France aussi en son carosse, sur quoy s'estans tous deux arrestez, chascun pretendant tenir le costé de la barriere de l'allée dudit Voorhout, la populace qui est frequente en ce temps et occasion commença a s'attrouper, avec force murmure et menaces qui eussent passé a de très grandes et de très malheureuses extremitez, si en ayant esté avertie de la part du S.r de Zuijlestein je n'y eusse promptement remedié, en donnant ordre que le carosse de mondit petit-filz retournast par où il estoit venu, ce qui fut faict, mon petit-filz en estant premierement descendu, et entré dans l'allée pour passer outre à pied et aller voir ces jeux, et mondit Sieur l'ambassadeur estant ensuite avancé et passé vers son hostel. J'ay creu d'autant plus necessaire de vous mander naïfvement la verité de toute cette rencontre, que sans doute on en escrira diversement, la chose ayant fort esclatté durant ce temps de kermes, dont vous sçavez la licence et la liberté, et d'ailleurs mondit Sieur l'ambassadeur en faisant du bruit, afin aussi que vous en donniez connoissance de ma part à Monsieur l'ambassadeur Holles, et ce le plus promptement qu'il sera possible pour en user comme, et où il le jugera convenir, le suppliant de me vouloir faire sçavoir au plustost comment il en use en pareils rencontres envers les princes du sang de France, et s'il leur cede, pour m'y regler en quelque sorte à l'avenir. Puisque mondit petitfilz a l'honneur d'appartenir de si près au Roy son Maistre, je suis plus scrupuleux de rien determiner en un poinct si delicat, dont je ne manqueray pas aussi de donner avis à Sa Maj.té et de demander ses sentimens là dessus’. Wilt ge lord Holles wel bedanken voor de wijze, waarop hij bij zijne laatste audientie voor het teruggeven van Oranje is opgetreden? |
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