6152. Aan J. Sauzin. (H.A.)
..... Ce que j'y ay veu de vostre emprisonnement surpasse toutes les violences passées. Et quoyque la chose ayt peu duré, l'affront qu'on y a faict à S.A. doibt tousjours durer dans nos memoires, et en vos registres, où je ne crois pas qu'il se rencontre rien de pareil. Je pars dans ceste sepmaine pour Paris, afin d'y faire fin d'affaires, et iray veoir si ce bel exploict y est avoué; au moins se rapporte-il fort mal aux ordres que vous sçavez que le Roy tres-Chrestien a faict donner à Orange à mon instance. Et le mespris de l'advis que j'avoy donné pour un peu de surceance aux elections des officiers ordinaires semble d'assez peu d'importance au prix de cela et en mon esgard; mais comme ce sont les propres officiers du Maistre, et non pas le chasteau, qui en ont voulu user ainsi, l'une impertinence ne cede guere à l'autre, et reste à veoir comme S.A. Madame les goustera toutes deux ..... Je seray bien ayse de trouver M. de Soubiras à Paris, puisqu'il y vient par autre occasion. De toute autre deputation il s'en faut abstenir, comme je vous en ay adverti par le passé, et vous le repete encor par ordre .... Londre, ce 1/11e Sept. 1663.