Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend
[pagina 7]
| |
6149. Prinses Amalia van Oranje. (H.A.)aant.Je vous remercie de la joye que vous me tesmoignez de nostre reconvalescence par vos dernieres du 7/17 de ce mois, avec lesquelles j'ay esté bien aise de voir par l'extraict de vostre verbal, le detail de ce qui s'est passé au Conseil du Roy sur nos affaires, et la declaration que vous y avéz faicte en presence de Sa Maj.té, a laquelle il se faut tenir ferme, ne se pouvant dire ou offrir davantage. Le traicté doibt regler toutes choses, et je souhaicterois que du costé de l'Angleterre, on le voulust observer aussi religieusement. Mais je veoy avec regret qu'on veut tout de nous, et qu'on se met fort peu en peine d'accomplir ce qui a esté accordé de leur part. Si on l'avoit faict, il y a longtemps que les affaires seroient remises, et qu'on auroit prevenu plusieurs prejudices incomparables, que l'on a causé a la justice, et aux domaines du Prince depuis la mort de la Princesse Royale sa mere, et on n'auroit pas tant protegé ceux qui les ayant procuréz, osent encore pretendre des recompenses. S'il est vray que Beauregard ayt eu ordre d'Angleterre d'excercer l'entiere fonction de sa charge, comme on vous le mande, comment peut il accorder avec ce qui a esté convenu par le traicté, que les deniers de la ferme de la principauté seront payez en Hollande? Je vous prie de le faire bien comirendre pardela, et d'asseurer au reste de ma part, que je ne sçaurois avoir aucun esgard des blancs signéz, remplis par des gens qui se sont pu approprier tout ce qu'ils ont voulu, sur quoy j'ay ci devant asséz declaré mes sentimens, estant d'ailleurs certain que la Princesse Royale avoit commencé a descouvrir leur fourbe avant sa mort. Je vous ay mandé quel estat on doibt faire du c[omte] de S.t Albans, estant interessé comme il est. J'ay bien creu qu'il devoit mieux sçavoir que nous ce qui a esté fourni au Roy, ou pour son service, par les Princes defuncts, durant l'adversité de Sa Maj.té. C'est pourquoy on a trouvé bon de se remettre en quelque sorte a leur propre memoire et reconnoissance, estant certain, que plusieurs sommes ont esté avancées, dont le Conseil ni les thresoriers n'ont eu nulle cognoissance. - J'ay veu cette belle lettre des catholiques d'Orange, que Porteclaire vous a apportée. C'est le stile de Beauregard, rempli de belles paroles, et de fort peu de verité. Tout Orange peut tesmoigner si jamais les catholiques y ont esté persecutéz par les gouverneurs, au moins je n'en ay point veu de plaintes. - Vous avéz bien faict d'escrire a Sauzin touchant Porteclaire, et son charactere, qu'il faut tascher de destruire..... Je vous prie de songer encore a quelque gouverneur catholique au cas de nostre pis aller en France, car j'ay de la peine à en trouver un qui nous fust propre.’ Juist krijg ik uw laatsten brief, waaruit blijkt, dat gij nog niets verder zijt. Nu de Koning van Frankrijk naar Lotharingen gaat, moet gij uit Engeland maar hierheen komen; wij kunnen dan nog eens beraadslagen over de onderhandelingen, die gij zoo goed gevoerd hebt. A Turnhout, ce 29e Aoust 1663. |
|