Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend6055. Aan J. Sauzin. (H.A.)Le plus considerable de ce que je trouve dans deux ou trois de vos dernieres depesches c'est le bruict qui se vient de faire au subject du payement du regent de nostre College, et me suis fort estonné de veoir qu'en mesme temps que M.rs les deux consuls catholiques romains m'adressent leurs plaintes, comme de justice, à leur advis, mal administrée, un jeusn' homme d'enseigne au chasteau se mesle de ceste administration, comme si la direction luy en competoit, ce qui apparemment ne sçauroit partir de son mouvement, mais bien de la suscitation de quelques uns qui auroyent mieux faict de considerer avec lesdits consuls, que si des subjets croyent qu'on leur faict tort, c'est à leur Prince qu'ils s'en doibvent plaindre, et implorer non une autorité estrangere, mais la siene seule qui doibt et peut pourveoir à tout desordre. Il n'y a pas moins subject de s'estonner, que de si violentes infractions se voyant arriver, les officiers de S.A. à qui il incombe de maintenir ses droicts ne s'y opposent pas unanimement et avec la derniere vigueur. Jugez ce que cela fera penser à la Haye, où en somme j'ay envoyé tous vos grands escrits, pour y estre advisé comme on trouvera convenir; ce que M. le commandeur de Gaut, ayant sceu, on vient de me dire qu'il l'a fort approuvé, et improuvé en suitte l'attentat de son enseigne, avec asseurance qu'il luy ordonnera par lettre expresse d'en desister. J'ay envoyé de mesme vos parties et celles de M. de Lubieres à la Haye, et attens là dessus les ordres de S.A.M.e que je ne negligeray pas de vous envoyer aussitost. En voyci un de ma main pour la reparation que vous jugez | |
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necessaire à la palud de Courthezon, en quoy, comme partout ailleurs, il sera bon de mesnager l'argent de S.A. autant qu'il sera possible. Le S.r de la Pize de MaucoyGa naar voetnoot1) m'a faict faire de grandes plaintes de ce qu'on se seroit saisi de son cabinet et papiers domestiques, sans que je puisse comprendre pourquoy on en auroit usé de la sorte, trouvant estrange, que soit devant ou apres telle action vous ne m'en ayez faict aucune mention. Vous ferez bien de m'en informer pour en rendre compte à S.A. Mad.e à laquelle je puis bien vous asseurer en general que ce n'est pas faire plaisir que d'oppresser ledit la Pise en façon que ce soit, parce qu'elle le connoist capable de tres-bien servir la Maison, et l'y a tousjours veu porté d'affection. Je le seray tousjours à vous tesmoigner que je suis ..... A Paris, 30e Mars 1663. P.D.M. de Chambrun escrit aussi à la Haye sur ce mesme subject du principal. Qu'on ne s'en mette point en peine. La chose est assez claire, mais il est à propos que la decision en vienne de Hollande. Il sera bon que vous rapportiez aussi aux consuls que c'est de là que nous la devons attendre. |
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