Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5962. Aan J. SauzinGa naar voetnoot4). (H.A.)Je n'ay point de response à faire à vos depesches, je dis de M. de Lubieres et vous du premier, 3e et 5e du courantGa naar voetnoot5), comme aussi à celle de M. Chambrun du 4Ga naar voetnoot6), sinon que j'y ay trouvé des choses qui font fremir, et desquelles, peut estre, la pareille n'a jamais esté veuë à Orange, et apres tout, qui se rapportent fort mal aux protestations que M. de Beauregard m'a faict faire icy tant par escrit que de bouche il y a peu de jours par un sien ami, resident en ceste villeGa naar voetnoot7), honest homme, pour autant que je le connois, et qui n'a jamais voulu croire que je fusse bien informé, quand je luy ay parlé du dessein qu'avoit M. de Beauregard d'aller exhiber ses comptes à un officier estranger. Je ne scay ce qu'il dira, quand il verra l'effect qui s'en est ensuivi. Tant y a [que] voyci par copie un extraict desdites protestationsGa naar voetnoot8); vous en jugerez. Il me reste assez de choses à dire sur tout ce procedé, mais je me reserve jusques à son temps, au moins jusques à ce que j'en aye d'autres ordres de la Tutele, où vous pouvez penser comme tout sera prins. Cependant je ne manque pas de representer icy les choses avec toutes leurs couleurs, tant pour le passé, que pour l'avenir, dont, s'il plaist à Dieu, on nous menace, comme si on n'en avoit faict assez. On n'a que faire de m'y exhorter; je scay bien ce que requiert le service de mon Maistre, et n'ay pas accoustumé d'y manquer. Sifflez bien ceste fable que [je] voy qu'on forge pardelà, de ce qui se traicteroit à la Haye de l'eschange d'Orange, de mon rappel, de la renunciation de S.A. Madame à la Tutele, et choses semblables; quelque jour on en trouvera les auteurs. Apres tout voyci encor l'acte de S.A. mesme pour les nouveaux fermiers, qui au moins, sera bien intelligible ainsi; tout le monde qui voudra estre sage s'y soubsmettra, et en aura gré et honneur, comme vous aurez tous qui avez tenu la main à la justice notoire, et les droicts de vostre Prince en cette derniere action. Il me tardera de veoir ce que vous aurez faict avec M. de Bezons, qui est reputé si honest homme qu'asseurement quand vous l'aurez desabuze de beaucoup de choses, il souhaittera de n'avoir pas faict ce qu'on vient de luy faire faire par surprise, et inauditâ parte, chose qui auroit eu fort mauvaise grace en un homme de sa profession, quand nous l'eussions reconnu pour juge, dont | |
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vous scavez comme nous sommes esloignez .......... A Paris, 14 Novembre 1662. Il sera bon de faire promptement tenir cest acte à M. de ColombetGa naar voetnoot1) ou autres siens associez, car S.A. Madame a desjà expedié diverses ordonnances sur ce revenu, qui debvront estre payées sans remise. Vous voyez ceste piece sale et mal menée; c'est que voyci la seconde fois en peu de sepmaines que l'ordinaire de Bruxelles a esté volé et desvalizé, et par hazard ce papier et d'autres qui nous concernoyent ont esté retrouvez en debris. |
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