Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5780. Willem Frederik van NassauGa naar voetnoot3). (H.A.)La vostre de Paris sans date m'a este bien deslivree hier, par laquelle vous me mandez que l'on se soubvient de mon affaire auprez de Sa Maj. J'espere que je seray si heureulx d'optenir bonne response, bonne succes et effect. Je vous prie, Mons., d'y contribuer tant que pouvez, tant pour la justice de la cause et l'esquite. Car il fault que je paye ceulx desquels l'argent a este l'or aultrefois; il est donc juste que S.M. paye ce qu'a este employe pour le service de son grand pereGa naar voetnoot4), ce que a eu si bon succes, et le Rouyomme si glorieux, comme vous le voyez presentement; ce qu'est ausy si peu pour S.M. et peult faire du bien et donner du secours a un particulier en ses affaires. J'espere que nos ambassadeurs reussiront si bien en leur traicte que vous faictes en celuy d'Orange, car S.A. aura la restitution; si S.A. avoit quelques remparts pour les fortifications, cela ne seroit pas hors de raison, ayant si excessivement couste; je craings pourtant que S.M. n'y entandra point, et croira d'avoir beaucoup faict, le restituant. J'espere que, pour le mot pesche, l'on ne quittera point le traicte. S.M. est si considerable et redoutable, chez soy et avecques la Suede et les Electeurs et Princes d'Allemagne, qu'il nous pouroit bientost joindre et nous donner des grands touches, et nous faire santir sa puissance, et l'Angleterre estant en bonne intelligence avecques la France, pouroyent faire aultant de mal a cest Estat, comme cy debvant ils ont faict du bien et ayde a leur grandeur, et le pouront nuire asteur, et sommes presque sans amys, et l'Espagne est foible et peult donner grande ayde ny secours. S.M. aura este bien aise d'avoir une si belle lunette, qui est si rare et unique en son espece; cela vous donnera quelque entree et advantage auprez de S.M. et les grands, onltre vosGa naar voetnoot5) bonnes qualitez, vertuz et merites, tellement que je ne doubte ou vous tirerez toulte sorte de satisfaction | |
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et contentement dudict voyage, et S.A. grand advantage. J'espere que vous vous soubviendrez encores de mon affaire devant vostre despart, et que, par vostre credyt, cognoissance et intercession, je pouray optenir un bon succes en mes justes pretantion. Esperant cela de vostre bonte et justice de S.M., je vous recommanderay en la guarde du tout puissant, que puissiez heureusement retourner, que je m'en puisse resjouir, et vous asseurer de bouche que je suis ..... 26/16 Mars 1662, Leward. |
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