Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5730. Prinses Amalia van OranjeGa naar voetnoot3). (H.A.)J'ay reçeu vos dernieres du 9e de ce mois, et veu avec fort grand contentement toutes les particularitéz qu'elles contienent, et notamment des audiences que vous avéz eües du Roy, et de la Reine MereGa naar voetnoot4), et que le tout s'y | |
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est passé avec tant de benignité et de civilité du costé de leurs Majestéz. J'espere que par la continuation de vos soins, et de vostre bonne conduite, nous pourrons encore obtenir un meilleur succes que ne souhaictent ceux qui sont pousséz par d'autres considerations et interests. Je ne croy pas que vous avéz sujet de tant regretter le depart de la Reine d'Angleterre, et du comte de S.t Albans. J'estime que vous avancerez d'avantage seul, poursuivant comme vous avéz commencé, vous pouvant bien asseurer entre nous, que la correspondence et intelligence n'est pas trop grande entre le Roy de la Grande Bretagne et cette Reyne, et ce mylord; ce que je vous prie de mesnager. - J'ay veu la lettre que le Roy a escritte au Prince mon petit filzGa naar voetnoot1), que je trouve aussi tres-civile. - J'ay du scrupule sur le sujet des lettres de congratulation sur la naissance du Dauphin. Je les aurois desja escrittes, si je n'estois d'ailleurs advertie que je suis mal en France, et que peut estre mes complimens n'y seroient pas bien reçeus; ce que vous pourréz bien faire esclatter. - Vous auréz sceu la perte que nous avons faicte du Sieur WeijmanGa naar voetnoot2). Je ne sçay si ce project d'amnestie du S.r le FaucheurGa naar voetnoot3) dont vous parléz, ne sera pas parmi ses papiers. Je le feray aussi demander au Sieur Buijsero, et s'il l'a, luy ordonner de vous l'envoier. - Vous scauréz presentement, sans doute, où est le comte Frideric de Dona. Ses dernieres lettres sont datées de Londres. Je me suis faict traduire vos beaux vers latins, sur la naissance du DauphinGa naar voetnoot4), qui ne sont pas moins ici dans l'approbation de ceux qui les ont veus, qu'en France. J'estime que toutes ces bonnes rencontres, ces acceuïls, et ces applaudissemens que vous y recevéz de grands et petits, ne contribueront pas peu a l'avancement de vostre negotiation, dont j'attens encore tout bon succés, et d'avoir sujet de vous en remercier, selon vos merites, recognoissant bien desja, que pour la naturelle cognoissance que vous avéz de la langue et des habitudes de la nation françoise, et pour beaucoup d'autres fortes considerations, on ne pouvoit, pour cette deputation, avoir faict choix d'aucune personne plus propre et plus agreable. Je vous prie de continuer a me mander bien particulierement les destail[s] de toutes vos rencontres, et d'estre persuadé que je suis .... De la Haye, ce 16e Novemb. 1661. |
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