Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5491. Aan D. de WilhemGa naar voetnoot1). (K.A.)Mes dernieres, tant publiques que particulieres, furent d'avanthier. Il ne vault pas la peine d'importuner Mess. du Conseil à si peu d'intervalle. J'espere que vous voudrez prendre la peine de leur dire, que peu à peu mes diligences m'approchent de ma depesche. Aussi n'y perds-je pas un moment, sachant combien il nous importe que pour le moins nous emportions quelque declaration plus expresse de ces gens icy, desquels je me feroy fort de venir à bout, ne fust la mauvaise conjuncture dans laquelle on nous a envoyez. Le thresorier generalGa naar voetnoot2) me fit dire hier, que dès ce jour là l'on estoit apres à grosser ma depesche. Spenraeij m'en asseura de mesme, et le greffier CoesmansGa naar voetnoot3) me declare aujourdhuy, qu'il est vray qu'on y travaille chez luy, et que la chose sera faicte demain. Le S.r P. le Roy, commis des financesGa naar voetnoot4), m'a confessé que toute ceste sepmaine l'on n'a presque rien faict que nos affaires. Ces advis si conformes m'obligent de croire qu'on ne me trompe pas; et ceste connoissance me faict juger, que je ne doibs pas me mocquer du monde, mais bien attendre leur expedition, puisque les lettres du Conseil ne me permettent pas de quitter, ‘dan als ick kan bevinden, dat mijn verblijf alhier geenen sonderlingen dienst en kan doen, alsoo ick beter hier daeraf als den Raed in den Haghe kan oordeelen’. J'employe donq mon jugement sur l'hypothese, mais non sans y appliquer celuy d'autruy, qui veut dire des prudens et des bien affectionnez dont j'ay parlé en mes dernieres. Pleust à Dieu que j'eusse à temps la lettre de Mad. la Douariere à D. AlonsoGa naar voetnoot5); elle seroit de beaucoup d'effect. Car le Prince ne resoudra pas sur la consulte, qu'en s'advisant aveq luy, et mesme aveq nostre D. EstevanGa naar voetnoot6), lequel je cajoleroy assez sans lettre. Bref, je mettray peiue à faire de tout cecy la cotte moins mal taillée qu'il me sera possible. Si l'on improuve mes debvoirs, je vous prie de procurer que, sans si, ni reserve l'on m'ordonne de rompre et quitter le tout. Cela estant, soyez asseuré que je seray bientost reveu à la Haye, où tout me tarde et m'importe d'aller. Mais tant qu'on s'en rapporte à mon pen de sens, j'en useray comme j'estimeray convenir pour le bien des interests du Maistre auquel je me suis voué, et à l'endroit duquel l'on ne me trouvera jamais en faute de respect, de diligence et de fidelité, non plus que de vous tesmoigner que je suis ..... Brux[elles], 10 Juin 56. |
|