Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5405. Aan J. van Wassenaer. (K.A.)L'on me faict croire que l'affaire dont je suis en poursuitte se va mettre sur le tapis dans la sepmaine qui court, et si, je me retiens de vous importuner en presence de la redite de ce que je vous en ay desjà tant dit. Hors d'icy mesme vous avez veu comme je me suis gardé de vous en persecuter. Maintenant que ce vient au prendre, je vous supplie tres-humblement d'aggreer que ce papier vous rafraichisse la memoire de ce que je vous suis, et ay tousjours esté et tousjours seray, quelque chose qui arrive. Si je m'estendoy, je sembleroy tirer en doubte tant de protestations qu'il vous a pleu me faire de l'honneur de vostre bienvueillance, et de bouche et par escrit. C'est de quoy je vous prie de croire que j'ay l'esprit bien esloigné. Tout ce qui l'inquiete, c'est que de tous ceux qui ont voix en ce chapitre, il n'y a que vous, Monsieur, qui m'avez voulu faire veoir le moins clair dans je ne sçay quels mysteres que vous avez semblé vous representer dans les intrigues de cest affaire, ou tout le monde d'abord m'a parlé ingenuement et aveq franchise. J'espere que c'est pour mon bien, et que ne disant pas tout ce que vous en sçavez, vostre dessein est d'en faire davantage que vous n'en dites. Au moins, Monsieur, puisque j'offre de l'estoffe qui est si bien de mise, que la Cour mesme s'est declarée de la desirer, et que tant d'honestes gens applaudissent au dessein, je ne voy pas pourquoy en ayant le succes en vos mains - ce que je pose tousjours pour averé - vous ne voudriez me gratifier des marques effectives d'une anciene amitié en une occasion qui m'importe si haultement, et qui durant nos vies sera peut estre l'unique que vous rencontrerez pour me pouvoir tesmoigner que vous n'avez pas encor cessé de me croire à toute espreuve ..... 29 Avr. 1655. Je vous ay cy devant parlé d'une lettre qu'il importe que vous possediez. Je veux moy mesme vous l'aller mettre entre les mainsGa naar voetnoot3), pour verifier, s'il est besoin, une partie de ce qui est dit cy dessus. Pendant quoy vous me ferez justice en croyant que jamais les yeux d'aucun homme vivant n'y ont passé ni n'y passeront. |
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