Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5186. Willem Frederik van NassauGa naar voetnoot1). (H.A.)Je languis de scavoir de vos nouvelles, et si ma lettre que je vous escrivis lors de mon departGa naar voetnoot2) vous a esté bien delivrée. J'espere cependant que vous aurez soing de corriger le project du contract de mariage qui a esté laissé entre vos mains, et que vous me ferez la faveur de m'envoyer au plustost une copie, pour la pouvoir addresser à Son Altesse Electorale, selon qu'il a esté trouvé bon et necessaire de Son Altesse Madame. Mes gens qui ont esté en conference avec vous et Monsieur de BeaumontGa naar voetnoot3), m'ont dit, qu'il s'est rencontre quelque scrupule quant au douaire assigné pour le comté de Dietz et baronnie de Berlstein. Or il y a du remede pour tout cela. Car d'autant que ny Monsieur le comte Jean Francois de NassauGa naar voetnoot4), fils de Mons.r le comte Jean de Nassau, moins Monsieur le prince MauriceGa naar voetnoot5), fils de mon oncle Monsieur le prince Jean Louis de NassauGa naar voetnoot6), n'ont pas demandé ceste acte de guarantie pour Mesdames leurs femmes, j'ay creu que cela choqueroit en quelque facon mon honneur de rechercher telle chose d'eux dont on n'a pas d'exemples par le passé et qui n'a point este practiqué apres la separation des biens paternaux depuis l'annee 1607. Neantmoins j'ay donné ordre au baron de Hohinfelt, colonel et commendant de mes terres et pays de Dietz, de faire depescher un acte tout de mesme que celuy qui vous a esté laissé entre les mains, avec inhibition et defense expresse de ne poinct accepter, moins jurer le pact de famille, si ce n'est que les autres trois lignes m'en donnent satisfaction, et ratifient ce qu'il demandera d'eux en mon nom concernant ledit douaire; les originaux cy joints vous monstrent assez combien ils me pressent de signer ledit pact. Vous les pouvez garder chez vous jusques a mon retour à la Haye, et me les rendre a vostre commodité. - Mais outre cela il y a encore un autre et meilleur expedient, c'est de vendre quelques villages ou metairies dudit comté et en faire un fonds en Hollande, duquel on pourroit suppleer le reste du douaire assigné sur cesdits pays d'en haut. Ce n'est pas une nouvelle invention, comme il vous plaira veoir par les cy joinctes; Monsieur mon oncle a vendu pour soixante quatre mil rixdaelers au general MelanderGa naar voetnoot7), et m'a prié depuis peu de semaines de me defaire de deux villages pour lesquels il m'offrit quarante mil rixdaelers en Hollande. Vous voyez donc, Monsieur, combien je cherche le bien et advantage de Son Altesse et de Madamoiselle la Princesse sa fille, et que je n'ay autre but ny intention que de traitter avec eux avec candeur et sincerité, et de vous faire paroistre partout ou il vous plaira que je suis de toutes mes affections ..... De Lewaerden, ce 29 d'Octobre 1651. |
|