Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5145. Aan prinses Amalia van Oranje. (K.A.)*Il n'y a rien qui puisse empescher V.A. de se proumener tout aujourdhuy. Crommon donne à disner aux deputez de ZelandeGa naar voetnoot4). Les autres conseillers se donnent la liberté des vacances, dont ceste belle apresdisnée est la premiere, leurs sentences ayant esté prononcées à ce matin. De sorte que Dedel ne void point d'apparence de les faire assembler et, quand ainsi seroit, sans Crommon les autres ne feront rien. Aussi a il si bien sceu interpreter la communication qu'il a faicte de son project à ceux de Cleve, que par là est demeuré arriere | |
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ce que la Cour mesme debvoit projetter, qui est un autre faux tour, et, à mon advis, V.A. ne doibt pas cesser d'envoyer demander le project de la Cour, qu'on luy a faict attendre en vain jusques à present. Mais, pour conclusion, sachans comment il ira des voix, il pressent sans fin et sans cesse qu'on decide, qu'on decide, suivant quoy, puisque Crommon a dit à Copes que demain l'on iroit à opiner, j'adjousteray icy, que j'apperçois que dès à ce matin Block et Crommon l'ont desjà faict, et que demain l'on passera outre; à quoy, bien que je ne voye autre remede que celuy du Grand Conseil - car il n'est possible que l'on attende rien de bon d'une Cour ainsi faicte - je ne puis digerer qu'on laisse V.A. dans une vaine attente d'un project d'accommodement, et que cependant en l'amusant on passe outre, pour la surprendre et accabler, encor que je croye que devant la conclusion l'on fera encor un nouveau semblant de moyens d'accord. Mais V.A. peut imaginer quelle raison il y aura lors à tirer de gens qui sçauront à un point près où ils en sont à la cour, puisque des à cest heure ils sont si insolens. 26 May 1651. |
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