Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5139. Aan prinses Amalia van Oranje. (K.A.)*J'ay beaucoup veu M. Dedel, qui me confirme encor que les quatre premiersGa naar voetnoot5) verront les Princesses. J'ay insisté à ce qu'ils vissent premierement la Princesse RoyaleGa naar voetnoot6), parce que la resolution portoit, que la premiere visite seroit faicte à V.A. Maintenant que je l'ay informé de l'incommodité de V.A.Ga naar voetnoot7), il se servira demain de ce moyen pour veoir s'il les pourra disposer à veoir la Royale demain, comme pour gaigner temps. Le S.r CopesGa naar voetnoot8) estant survenu en mesme instant a aussi pressé à ce que cela se fist, et je l'ay instruict en presence de Dedel de la sorte de remonstrance qu'il doibt faire à KinschotGa naar voetnoot9), qui est un pauvre homme, et aysément se laisse aller aux raisonnemens de ceux qui parlent devant luy, qui seront Crommon | |
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et Francken. C'est domage que Dedel, par les raisons duquel luy et d'autres pourroyent estre instruicts et fortifiez, doibt parler le dernier de tous, comme president. Nierop semble estre aucunement en bon chemin, mais Dedel conseille qu'on ne cesse de parler à luy. Tout cecy regarde la decision principale, à laquelle il faudra aller, si cest accommodement peu apparent ne reuscit pas. Demain l'on deliberera sur les discours qu'on tiendra aux Princesses, qui seront de mesme pied que par cy devant, si Dedel ne trouve moyen de faire arrester des ouvertures au preallable, qu'on leur ira faire. Et sans cela c'est se mocquer, et donner matiere à la Royale de chanter, comme elle a tousjours faict: Je ne demande que justice. Je propose que les moyens d'accord debvroyent estre mis par escrit et ainsi communiquez de part et d'autre, mais Dedel - qui avouë que c'est le vray moyen - n'y void aucune apparence. Il me semble que, quand ils verront V.A., elle doibt demander de son mouvement, qu'on luy propose des articles, sur lesquels elle puisse deliberer; ainsi ils seront forcez de le faire. Cependant, si l'on se peut asseurer de ces deux surnommez, ils seront bien camus, et mesmes s'ils ne font que le soupçonner ils debviendront souples à l'accord, à quoy ceux de CleveGa naar voetnoot1) doibvent fort travailler. Je voudrois que Copes me veist quelquefois. 11 May 1651. |
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