Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend4696. Aan N.N.Ga naar voetnoot3) (K.A.)Van der LeeGa naar voetnoot4) est revenu à son insolence. J'ay veu un pardon depesché et contresigné de sa main. Je sçay qu'il est apres à en expedier d'autres, et en suis plus estomaché que jamais. Qui peut accorder cela aveq une defense de S.A. si expresse, si recente? Devoit on pas faire fondement là dessus? Sera ce tousjours à recommencer? En somme cecy arrive du sceu de S.A. ou point. Si le premier, que puis je dire? Si non, que j'en ay un extreme deplaisir, pour des considerations, dont les moindres sont celles qui me regardent. A Dieu ne plaise, que je persiste longtemps à l'en importuner; aussi ne doibt elle pas le souffrir. Il est plus raisonnable que je cede à l'iniquité, et qu'il plaise à S.A. de considerer en sa bonté, s'il y a autre chose dans laquelle je puisse estre capable de la servir sans ma honte, et aveq son repos et le mien. Si le second, cela ne se peut verifier que par la correction que merite ou ce mespris, ou ceste surprinse. Les crimes en sont presque esgaulx, et pour moy, quand je seray trouvé coupable du moindre, je souffriray et meriteray qu'on me coupe le poing. Il importe, tant y a, que nous en soyons esclarcis. Au moins que je le soye, car, à mon advis, c'est trop, de demander tousjours en grace de pouvoir faire sa charge en repos, apres l'avoir faicte 22 aus sans reproche. 29 Oct. 1647. |
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