Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend4473. Th. GobertGa naar voetnoot2). (L.B.)J'ay receu celles qu'il vous a pleu m'adresser depuis que je ne me suis donné l'honneur de vous rescrire, ayant esté a vandange en suitte du congé que la Reine nous en avoit donné depuis le 8e du mois precedant, qui est une coustume ordinaire, ce qui m'a fait manquer a ma promesse. A ce mien retour j'ay veu beaucoup de belles choses tant dans vos airs italiens que francois. Je seré bien ayse d'employer le temps qu'ils meritent a les considerer et estudier, et reserver au premier ordinaire de vous en entretenir, vous demandant mille excuses de ne vous avoir point donné advis de mon absence, craignant que vous ne doubties que je n'aye pas asses de resentiment de l'honneur que je recois de vous par celles qu'il vous plaist m'adresser et de vos ouvrages, ce que j'estime a une singuliere faveur, dont j'espere vous donner des preuves dans le soing que j'auré d'executer vostre dessein. Je ne manquere ces jours cy de veoir Mr. BallardGa naar voetnoot3) imprimeur et le disposer a travailler au plutost. Le Seign.r LouygyGa naar voetnoot4) m'avoit chargé des Fonteinebeleau des presens airs italiens pour vous les envoyer avec ses tres humbles baisesmains. Je luy ay fait veoir vos pseaumes qu'il a treuvé fort beaux. Il desire vous envoyer d'autres airs, et avoir l'honneur de vostre bienveillance, esperant aler en Holande et veoir ce pays, en ayant grande passion. Si vous luy faites l'honneur de luy escrire quelque mot en sa langue, il s'en tiendra beaucoup honnoré. Pour le reste qui est de moy, je vous supplie, Monsieur, d'en corriger les deffauts. Je vous avois mandé cy devant comme nos ouvrages sont ordinairement pour l'eglise et pi[e]ces fort longues; de cette maniere je vous envoye un Magnificat; le grand cheur qui est a cinq est tousjours remply de quantite de voix; aux petits cheurs les voix y sont seules de chaque partie; le reste se sont antiennes recitatives que nous meslons quelquesfois apres les pseaumes. J'ay creu qu'il estoit trop incommode de vous envoyer les parties separee et qu'au contrere vous verries mieux dans les partitions. Je recebveré avec faveur et grace vos sentiments sur ces petits eschantillons ..... de Paris, ce 18e Oct. 1646. |
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