Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend4422. Aan D. de Wilhem. (L.B.)*J'ay receu aujourdhuy, et quasi en mesme temps, vos lettres du 15e et 30e Juillet. C'est que RiomalGa naar voetnoot1) a tant demeuré à Berghes par ordre de Mad.e de DonaGa naar voetnoot2). Lors de ceste premiere lettre vous aillez à IJsselstein. J'ay sceu depuis, que vous en estiez revenus, et aviez rapporté, comme la vefue de DimmerGa naar voetnoot3) se remarie à Naeldwijck. Je plain la folle, si elle donne pour la seconde fois dans le panneau et s'accouple au plus desbouché animal de la terre. - Nostre inaugurationGa naar voetnoot4) s'en va delayée pour quelques jours; et il sera necessaire. S.A. n'est pas dans la vigueur où nous le devons souhaitter, dont plusieurs choses demeurent irresolues. - Vous sçaurez l'alarme qu'a prins la France de nos negociations à Munster. Il nous tardera de sçavoir ce que les Estats Generaulx et particuliers resoudront là dessus, et comme quoy ils entendront que nous nous comportions. Vous pourrez penetrer le tout. J'ay plusieurs fois pressé S.A. de respondre à Madame la princesse Catherine, ou de condescendre à ses instances, mais jusques ores on me paye de remises. Aussi le danger est moindre, puisque les vacances nous donnent tout loisir. Je ne cesseray d'insister en temps et hors de temps, et vous donneray advis du succes. On nous dit que le malheureux prince est en Danemarq. Il avoit, de vray, escrit à S.A. de se vouloir transporter plus avant en Allemaigne, pour estre moins present aux affronts qui se vont faisants à sa Maison. - Je vous prie de garder le livre de M. JustelGa naar voetnoot5) jusqu'à ce que je revienne, et vous aille remercier de la peine de l'avoir gardé. Mon homme d'iniquitéGa naar voetnoot6) n'a depuis Breda pas avancé un sol de l'avantage qu'il a pensé avoir obtenu. C'est desjà assez. Mais si le maistre n'estoit dans l'estat où il est, j'eusse remué d'une autre sorte; ce que maintenant je ne puis trouver dans ma conscience. Laissons Dieu faire, qui vous conserve, aveq ma chere soeur, seule sensible de mes desplaisirs, que d'autres ont peu sentis. | |
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Dieu les tienne tousjours en prosperité, et qu'ils n'ayent besoin de la compassion de leurs proches ..... Au camp à Lokeren, le 5e Aoust 1646. |
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