Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend4178. Aan de Koningin van BohemeGa naar voetnoot4). (K.A.)Je pouvoy me passer de donner à V.M.té la peine de lire ces copies, si l'escuyer de Monseigneur le prince EduardGa naar voetnoot5) ne m'eust dit, qu'il se hasteroit de le reveoir, sans aller faire la reverence à V.M. en Hollande, comme veritablement je juge son compliment de moins d'importance que la promptitude de son passage. J'espere, Madame, que V.M. voudra se tenir aucunement satisfaicte des termes dont S.A. a creu expedient d'user en ces depesches. Le subject en est assez scabreux, veu l'interest propre de l'EminenceGa naar voetnoot6) qui gouverne la Ma.té, et a certainement un oeil de convoitise sur ces illustres depouilles de la maison de NeversGa naar voetnoot7). Ainsi a il fallu s'expliquer aveq retenue et ne pas tout dire ce qu'on eust pû, en parlant d'un tiers desinteressé. S.A. vient de recevoir tout à l'heure par mains de Mylord CravenGa naar voetnoot8) le trop de ressentiment qu'il a pleu à V.M. luy tesmoigner pour le peu d'usage qu'elle a voulu tirer de sa maison de Rijswijck. Ce qui se trouve de plus important en ceste lettre, c'est l'asseurance que V.M. a pû aisément donner de ce qu'il n'y a eu que la chambre de M. la comtesse de LewesteinGa naar voetnoot9) gastée. J'ay conclu par là, que le concierge ne l'a pas servie aveq tant de promptitude et de charité aux heures de necessité que moy, meilleur concierge de ma maison, et qui ay eu l'honneur de luy tesmoigner comme j'estoy son passionné serviteur, even to the very hole, comme la bonne dame s'en est declarée à V.M. Je ne sçay ce qu'il y peut avoir de mysterieux en ces paroles en Anglois, que je n'entens gueres bien, mais j'ay souvent observé, que Mylord DueGa naar voetnoot10) ne se plaist pas à me les entendre reciter. Devant deux jours S.A. a pourveu Mons.r Swann de la compagnie de feu le capitaine ValereaGa naar voetnoot11). Par où je supplie tres-humblement V.M. de considerer s'il ne sera pas temps que j'interrompe mes concerts de musique avec Mad.le OgleGa naar voetnoot12), qui peut estre se voudra laisser induire à de meilleurs accords. - Je demande mil pardons à V.M. de la sotte impudence qui me porte à abuser de sa grande bonté, là où apres le rapport de ce qui a esté escrit en France, je ne debvois oser m'estendre qu' à supplier V.M., | |
[pagina 244]
| |
comme je fay avec toute submission, de me continuer la grace de permettre que je me dis ..... Au camp devant Hulst, où ceste nuict il y aura trente piliers posez d'une de nos galeries, dont les dix sept seront dans l'eau. Ce 29 Oct. 1645. |
|