Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend4159. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*Son Alt.e ayant aujourdhuy veu les approches de M. de Brederode, et trouvé qu'on y est comme aux mains aveq l'enemi dessus sa contrescarpe, par des travaulx avancez en diligence et renforcez aveq beaucoup de soin, de sorte qu'on y marche en seureté à cheval, en a prins subject de tesmoigner son mescontentement à PercevalGa naar voetnoot1), de ce que tout va si lentement de pardecà, et se repare si mal, qu'il en couste souvent la vie à quelqu' honest homme, par des negligences que soixante coups de paisle pourroyent remedier. Tel a esté le sort du pauvre lieutenant coronel LooGa naar voetnoot2), qui mourut hier au soir de sa blessure, et un ingenieur, nommé VoortGa naar voetnoot3), lieutenant au mesme regiment des gardes, blessé en mesme temps, est aussi apparent de n'en reschapper pas. Tant y a que ceste nuict nostre ligne va sur le bord du fossé de la contrescarpe, qui proprement est une petite creque, laquelle on espere de passer assez bien. Ceux de dedans font parfois quelques petites sorties sur les travailleurs, mais aveq peu d'effect. - Du costé des enemis nous n'apprenons aucun changement. Nous avons lettres de compliment du mareschal de Gassion, escrites le 9e du courrant à Menin. Il renvoye le capitaine des ponts qu'on luy avoit presté, et se louë de son service, disant avoir envoyé au travers du païs informer S.A. de ce qu'ils font. AquiliusGa naar voetnoot4) mande de là du mesme jour, que celuy d'auparavant M. le mareschal de Ranzou avoit marché aveq son armée vers la Bassée pour l'investir, et l'attacquer, pendant quoy M. de Gassion demeuroit à Menin, pour donner tant plus de jalousie aux enemis, et tenir Piccolomini en escheq, et attirer ses forces vers Yperen et Dunkercken, qui est ce qui jusques ores a donné tant de bruicts divers de leurs mouvemens. - L'escouttette de Rosendal informerra V.A. de la belle disposition de S.A., ayant esté estonné de la trouver telle. Le beau temps sec y contribue. A ce soir la premiere pluye nous surprend, au grand desplaisir de S.A., mais qui considere que c'en est la saison, et qu'il fault prendre les choses comme Dieu les donne. Au camp devant Hulst, le 18e Octob. 1645. |
|