Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend4029. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*Le plus grand dessein qu'eurent les enemis paroissans, il y a trois jours, devant le quartier de M. de Brederode, fust d'enlever la compagnie de cavallerie faisant garde de ce costé là. Mais, comme il estoit grand matin, et que la cavallerie n'a guere accoustumé de mettre pied à terre qu'il n'aille vers les huict heures, ceste compagnie se trouva en si bon ordre, qu'encor que les plus avancez de l'enemi, destinez à cest exploict, vinssent par un chemin fort couvert de broussailles, où nous avons parfois passé, à toute bride pour la surprendre et coupper, elle eut assez de loisir justement, et non davantage, de se retirer à couvert. Depuis cest advertissement il y a esté donné tel ordre, qu'il ne fault pas croire que ces mauvaises gens y reviennent une seconde fois. - A ce soir, | |
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aveq l'ordre il a esté commandé au quartier, que tout le monde ayt a se descharger du gros bagage qu'il ne peut porter sur ses chariots, pour ainsi peu à peu nous apprester à quitter ce beau quartier, où chascun s'est accommodé à son ayse, et où les boutiques des merciers se voyent en quantité, plantées dans des rues de chesne comme si elles estoyent au Voorhout. Le jour du deslogement ne se determine pas encor, mais cela suivra tost apres. S.A. a veu icy le sot et insolent livre, ou libelle, de l'advocat GheulGa naar voetnoot1), et mesmes en a escrit quelque mot au president d'Hollande, mais cependant on ne laisse d'en railler M. de BeverweertGa naar voetnoot2), que l'auteur a nommé devant la court comme son principal complice, et suggesteur des matieres y comprises, qui sentent tant la phrenesie et le sens esgaré, que la chose ne semble pas meriter la consideration des honestes gens. Et toutefois l'audace est permissable, mais on mande de la Haye que le bon auteur apres deux ou trois enquestes a commencé à latiter. Au camp à Oost Eeckeloo, le 17e Juïllet 1645. |
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