Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend3480. Marie de la Tour D'Auvergne, duchesse de la TremoïlleGa naar voetnoot7).La crainte que j'ay d'importuner son Altesse de mes lettres, m'empêche de rendre à elle mesme les très humbles graces que je luy doits des tes- | |
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moignages de bienveillance qu'il luy a pleu nous donner par l'envoy des deus lettres de faveur dont le Sieur de Beaugendre a esté le portteur. Le vent luy a esté si longtemps contraire, qu'il n'est arrivé que d'avanthier, et ainsy je n'ay peu plustost en tesmoigner mon ressentiment; je le fais icy, Monsieur, m'asseurant que vous aurés la bonté de le faire passer jusques a leurs Altesses, leur en rendant pour moy les très-humbles remerciments à quoy je me sens obligée. J'y adjousterois, si j'osois, une supplication, que Monsieur le Prince me voulut encore honorer d'un mott adressant à Monsieur de BrienneGa naar voetnoot1), pour ce qu'estant chargé des affaires estrangères il auroit sans doutte sujet de s'estonner qu'il fut escrit quelque choze de celle cy à Monsieur de ChavignyGa naar voetnoot2), et non à luy; d'ailleurs je lui doits ce tesmoignage, qu'il a un extrême désir d'avoir la confiance de son Altesse, et je luy serois caution de son affection à le servir. Quand il me parle de l'honneur qu'il eut auttrefois de le voir, il met ce bonheur au rang de ceux qu'il estime les plus chers. Si donc son Altesse juge a propos de luy faire un mott, je say qu'il s'en sentira honoré, et cela sans doutte eschauffera encore beaucoup l'affection qu'il a desja pour nous, surtout si la lettre désigne en particulier l'affaire dont il s'agist, sur laquelle je n'insisterois pas tant, si je ne voyois les personnes les plus désinteresée la trouver toute plaine de justice, et rien ne estant en obstacle que les conséquences. Toutes difficultés seront levée, quand on verra du poids et du crédit de son Altesse y prendre quelque part. C'est ce que je vous suplie lui représenter, et de crèreGa naar voetnoot3) que vous aquererez une si grande obligation sur nous tous, que je ne perdray nulle occasion de vous tesmoigner par mes services que je suis véritablement..... A Paris, le 12e de Mars 1644. |
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