Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend3418. J. van den BurghGa naar voetnoot4). (L.B.)Encore que je face conscience de vous entretenir de choses ennuyeuses, si m'ose-je promettre que vous ne trouverez pas mauvais, qu'un homme qui dès longtemps a eu l'honneur d'estre du nombre de voz serviteurs, vous vient rendre conte de son long silence. Longa est historia etc., sed summa sequar, etc. Apres une longue et facheuse poursuitte qu'il m'a fallu faire à la Haye pour estre asseuré de mes gagesGa naar voetnoot5) devant que de m'engager d'avantage dans une residence si dangereuse que la mienne, dont j'ay eu la derniere depesche le 1r Sept. passé, je me suis disposé à partir pour me rendre au lieu ou mon devoir m'appelle, mais je me suis trouvé de pire condition que ceux que le vent et l'orage empeschent de sortir d'un port. La cavallerie estant en campagne, je n'ay sceu avoir aucune escorte asseurëe pour un homme qui n'est pas à rançon; mesmes m'en estant addressé à Mons. de Staeckenbroeck, il en faisoit difficulté, nonobstant que je luy monstrois un acte de Messeig. les Estatz qui toutesfois ne s'adressoit qu'au[x] gouverneurs et commandeurs des places où il me faudroit passer; de sorte qu'il m'a fallu languir icy plus de six sepmaines apres commodité pour la seurté de mon passage. L'animosité du president RosaGa naar voetnoot6) qu'il a conceuë contre moy, pour avoir empesché ses menëes à Liege, m'oste toute esperance d'obtenir un passeport à Brusselles, nonobstant que le gouverneur de Limbourg l'aye demandé pour moy. Parmy tous ces desplaisirs je n'ay presque autre passetemps que de grincer les dents contre la gravelle et les atteintes des gouttes; tout cecy n'est rien au prix de l'inquietude que j'ay à cause que je ne sçaurois m'acquitter de mon devoir envers l'Estat et S.A. Mais, Monsieur, je m'en rapporte à vous, si ces obstacles ne sont legitimes, et ne me doibvent excuser envers mes maistres. Je me suis emancipé à vous les representer, comme à mon patron et bienfaicteur, vous suppliant tres humblement de les alleguer et mesnager, pour me garantir contre tout soupçon de negligence et particulierement envers S.A...... De Boisleduq, le 4me Novemb. 1643. |
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