Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend2877. Aan D. de WilhemGa naar voetnoot4). (L.B.)*Toute la doctrine que j'ay peu tirer de voz deux dernieres, dont l'une estoit accompagnée du presche de M. Strezo, c'est qu'il est temps que nous cessions de nous mesler, vous et moy, de cest affaire, parce que nous nous y entendons moins de jour à autre. Vous n'avez pas voulu souffrir que je vous creusse en mesprise, quand vous avez imaginé, que je voulusse contester aveq personne du monde sur l'usage des orgues. A present je ne vous trouve pas | |
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seulement dans la mesme mesprise, mais encor dans une autre plus grande, à sçavoir, que c'est moy qui voudroy porter M. Strezo à publier un presche qu'il n'a que trop publié. Pour le premier abus, je vous renvoye à de mes precedentes. Sur ce second je vous demande si l'ouverture de publier le presche vient de moy, et puis vous diray, que ledit presche touche les quatre interessez que je vous ay beaucoup specifiez, ou ne touche que les papistes, comme on avoit protesté. Si le premier, il ne doibt estre imprimé; si le second, il le doibt estre. Or il appert qu'il touche lesdits interessez tout du long, car veritablement il est conforme en substance à ce qui a esté presché, mais je n'accepteroy jamais la protestation finale, nec praeter ea dictum quidquam. Nous sçavons, combien il y a a dire entre un presche et son abregé, nommement dans la bouche de M. Strezo, qui n'attache pas son action à des paroles premeditées, qui s'estend de bouche sur ses meditations, plus que personne que j'aye veu, et qui d'ordinaire s'emporte dans la chaleur, comme vous sçavez, et comme un grand monde l'a veu emporté aveq estonnement sur ceste matiere icy. Ce presche donq a touché asprement lesdits interessez, et seroit dangereux en suitte d'en regratigner la playe par la publication. Ce seroit, j'advouë, rattiser le feu que la precipitance du bon M. Strezo a failli à mettre dans l'eglise. C'est un enfant à supprimer au berceau, s'il en fut oncqucs, et je m'asseure que, voyant l'auteur de la mesme opinion, que la conscience luy a commencé à dire que c'est de remuer les eglises d'un païs ou on vient de mettre pied a terre, de gayeté de coeur, au desceu, au desadveu des collegues sur chose declarée indifferente par les synodes, usitée en suitte, approuvée par les plus doctes, et soufferte sans scandale par un chascun. Mais je vous supplie, rendez moy en passant satisfaict sur ces demandes, quâ fronte m'a on bien faict croire que j'apprendroy par le presche mesme que nous l'avions tous mal entendu, sic enim eo explicationem naturae cultus publici organo applicuisse autorem, ut redargueret eius usum vel abusum potius, qui in Papatu obtinet, et in tota concione verbulum non fuisse, quo propter pontificium organi abusum quicquam fuerit reprehensum? Quâ fronte neque collegarum sententiae, a qua non differt D. Strezo, nec amplissimi magistratus scopo, nec mei scripti consilio contradixisse aut se effervuisse? Ou bien, si je suis du tout aveugle, et ne comprens que mal, que tout le contraire de la preface paroist au presche, qu'est-ce qui vous rend si scrupuleux de le laisser publier? Fault il d'ailleurs qu'un prescheur dit des choses qu'il n'est pas expedient qu'on lise? Vous me chantez qu'il ne sçauroit concionem illam edere, quia offendat collegas suos et plures alios. Quos collegas? A quibus - comme il dit - nulla in re dissentit? Quos plures alios? Les papistes, quos solos impetivit? Qu'est ce qu'on veut dire par tout ce dire et desdire? Est ce qu'on me prend pour insensible ou pour insensé? Je sçay fort bien que c'est, mais ne le veux plus dire. Et concluons. Il a esté un temps que M. Strezo de son mouvement m'a offert de publier son presche, mesmes de me le dedier. J'en ay esté content. Il est venu un temps qu'il ne le veult pas; j'en suis content. Le voudra-il demain? Volet, nolet perendie? nolam. Tout le reste est peine perdue. Je voy bien qu'il luy fault laisser faire. Est-ce tout faict maintenant, et ne voyez vous pas encor de quel coté est le tort? Adieu et meslons nous chascun de ses affaires ..... 27 7b (Sept.) 1641, Assenedae. Je ne me suis point advisé de parler encor Latin ceste fois icy, et cependant je hay les rapports sommaires, comme subjects a beaucoup d'inconvenients. | |
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Par quoy j'ay a vous prier de traduire tout cecy de bouche de periode en periode, quand vous en parlerez à M. Strezo, et non autrementGa naar voetnoot1). |
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