Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend2798. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*Nous ne faisons encor que sapper et miner, sans que les assiegez fassent semblant de vouloir parler, ny aucun debvoir considerable à se defendre, sinon en se retrenchants par morceaux au dedans, et nous laissant empieter peu à peu sur eux comme s'ils dormoyent. Hier ils avoyent comblé une partie de nostre sappe par une de leurs mines qu'ils firent jouër, mais cela fut reparé en moins de rien, et d'ailleurs en eusmes plus d'avantage que de prejudice, comme volontiers toute mine jouée faict un corps-de-garde. - Ainsi pendant qu'il n'y a moyen que V.A. voye la fin de ceste tragedie, S.A. me commande d'envoyer à V.A. la tragicomedie de M. le CardinalGa naar voetnoot6), que j'ay reçeuë de France maintenant en son meilleur habit. - D'ailleurs j'adjouste icy par ordre de S.A. une minute de ce qu'elle a resolu d'escrire en France par le prochain ordinaire, qui doibt avoir au plus tard les lettres mardy qui vient à midy. - V.A. verra par les lettres de S.A. quelles gens se preparent en Angle- | |
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terre pour passer à SpaGa naar voetnoot1). Voilà des remnemens qui ne sont pas petits, et tout est encor bien en desordre à la Haye. Cependant M. Joachimi dit par sa derniere du 20e qu'il y avoit apparence que l'affaire ne seroit pas seulement proposée an Parlement, parce que, le bruict desjà en estant publiq, il ne se trouvoit pas que personne s'en formalisast, à quoy il croyoit que faisoit beaucoup la resolution de mener la Princesse aveq, parce que les bons jugent qu'elle sera mieux nourrie icy que là. De sorte que toutes choses se preparant à la haste, on croyoit que le voyage se feroit encor devant quinze jours, dont il n'en reste plus que dix, et le vent est tousjours bon. Bien que pour moy je ne puis imaginer que toute l'affaire soit absolument applaudie par tout le Parlement. Au camp à Offelen, le 26e de Juillet 1641. |
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