Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend1899. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*A ce matin, à l'aube, comme S.A. se preparoit au voyage de Lillo, elle a esté advertie que l'on entendoit de la tirerie au quartier de la cavallerie à Wouw. Ce qui ayant esté jugé pour quelqu' attaque, on a apprins incontinent apres que l'enemi a donné dans ledit quartier, aveq quelques 600 chevaulx, et | |
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200 hommes de pied, le reste de son gros s'arrestant dans la bruyere, fort d'environ 2000 chevaulx ou plus, et 2000 fantassins. L'effect a esté qu'ils ont amené quelques prisonniers des nostres, parmi lesquels il ne se trouve encor d'officiers que le Sieur de BeaumontGa naar voetnoot1), et y en ont laissé bien jusqu'à 200, et assez grand nombre de morts, mesmes quelques capitaines de cavallerie et autres officiers. De sorte que nous estimons nostre perte beaucoup moindre que celle de l'enemi, qui s'est retiré sur son gros, et en escarmouchant aveq les nostres, a faict sa retraicte de bonne façon. Parmi noz morts, qui sont peu, nous regrettons fort le jeune comte de WaldeckGa naar voetnoot2). Parmi les blessez y a le S.r de SommelsdijckGa naar voetnoot3), mais legerement, et le fils de Mons.r d'AmerongheGa naar voetnoot4), qui a deux coups d'espée au corps. M. le RhingraveGa naar voetnoot5) s'est sauvé des mains des enemiz qui desjà le tenoyent, comme aussi M. de VernueilGa naar voetnoot6) et autres. L'attaque s'est faicte par quatre quartiers, celuy du Rhingrave, IJsselsteinGa naar voetnoot7), la ForceGa naar voetnoot8) et un autre. Les officiers s'y sont bien comportez, mais se plaignent de leurs cavalliers. On apprend des prisonniers que le dessein estoit proprement sur la maison du S.r de StakenbroeckGa naar voetnoot9), logé près de l'eglise, et qu'apres l'exploict faict ils debvoyent se rallier au cimetiere; mais ledit S.r de Stakenbroeck estant venu à cheval, assisté de quinze ou dix sept cavalliers, en arresta un gros d'abord, qui s'en retourna, de matiere que leur butin mesme ne vaudra pas ni leur perte, ni leur peine. - J'escris cecy chez M. MorganGa naar voetnoot10) en haste, S.A. y attendant l'heure de disner, que luy donneront les deputez des Estatz, pour incontinent se rendre au voyage de Lillo. A Berghe op Zoom, le 27e de Juïllet 1638. |
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