Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend1674. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*Il vient d'arriver lettres de M. de Buïllon, qui mande comme Rurmonde estoit asseurement rendu, et que la garnison en debvoit sortir hier à dix heures, que le comte JanGa naar voetnoot5) marchoit avec la pluspart de la cavallerie, le bruict courrant, que c'estoit vers Karpen, mais M. de Buïllon apprehendoit, que l'enemi eust advis de quelque infanterie destinée pour Maestricht, et qu'il alloit se mettre en posture de l'empescher d'y entrer. L'infanterie enemie n'avoit bougé de ses quartiers, hormis les regimens du comte d'IsembourgGa naar voetnoot6), marquis de Lede, et RouveroyGa naar voetnoot7), qui avoyent passé audecà la Meuse, et s'estoyent logez entre Rurmonde et Stevensweert; les uns disants que c'estoit pour aller faire un fort sur le chemin de Tongren, les autres pour prendre un quartier pres de la ville de Maestricht; de quoy on pourra juger, en voyant ce que fera le comte Jan. Finalement, qu'Avesnes seroit pour certain assiegé par le cardinal de la ValetteGa naar voetnoot8), et une autre armée destinée à asseurer la frontiere contre PiccolominiGa naar voetnoot9); qui est donques toute la sauce que nous avons à attendre pour ceste fois du costé de la France. | |
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Quand parfois il nous viendra comme cela quelqu'advis de consideration, je ne manqueray de continuer d'en faire part à V. Alt.e, selon qu'il luy a pleu me le faire commander. Car pour les approches, je sçais bien, que les officiers de guerre qui frequentent tous les jours le chemin de Geertrudenbergh, pour avoir l'honneur de veoir V.A., et sont mieux informez que je ne sçauroy estre, de ce qui s'y passe, en tiendront V.A. dans une perpetuelle suitte d'informations veritables. Aux occurrences de marque toutefois j'auroy soin d'y adjouster promptement ce qui en viendra à ma cognoissance, et me semblera digne de celle de V. Alt.e. Ceste nuict Mess.rs le comte de Solms et du BuatGa naar voetnoot1) n'ont peu gaigner grand avantage sur la corne, l'enemy en ayant sur nous, en ce qu'il tient le haut, et un espace large, et nous le bas, dans un destroict d'ouvrage de peu de pieds, où à force de grenades à main et autres engins, ils nous incommodent et blessent assez de monde. Cependant M. le comte Guillaume mande d'avoir tant gaigné, qu'il pretend aussi de commencer à remplir son fossé. Par où S.A. croid que nous appercevrons de la diversion de ce costé icy, où jusques à present les principales forces nous demeurent sur les bras. - S.A. a mis aujourdhuy M. le marquis de S.t ChaumontGa naar voetnoot2) entre les mains de M. le comte Henry de Frise, qui le meine veoir tous les ouvrages, et le traicte à midy en poissons. Devant Breda, le 5e de Septemb. 1637. |
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