Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend1626. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*Nous n'avons apperceu aucune suitte des coups de canon d'hier au soir, ne nous estant rien arrivé de nouveau depuis, ny du costé de Rijsberghen, ny de celuy de la ville. Ainsi, de peur qu'ils ne s'endormissent, Mons.r de BouillonGa naar voetnoot2) fut envoyé la nuict passée avec bon nombre de chevaulx vers le quartier des enemiz, où il poussa les gardes de cavallerie jusqu'à bien avant dans le village, mais y trouva la mousquetterie si bien arrangée, qu'en se retirant il y en eust un peu des siens blessez. - Le bruict va qu'ils parlent de desloger, et mesme de prendre leur poste à Oosterhout. Ce qui arrivant changera la face de noz gardes, mais, puisqu'il fault les faire, n'importe que ce soit vers l'orient ou le ponent. - Son Alt.e va tantost remonter à cheval, pour la proumenade de nuict, et ne paroist point, graces à Dieu, que la fatigue interesse en aucune sorte sa santé. - Ces matieres si steriles ne valent presque point le papier, mais je continue à charger V. Alt.e de mes gazettes, jusques à ce qu'il luy plaise m'honorer de ses ordres, que j'attens, pour sçavoir selon quoy me regler. Devant Breda, le 11e d'Aoust 1637. Son Alt.e est advertie que de Berghen op Zoom seulement il est parti en une fois jusqu'à 200 tant charrettes que chariots, chargez de vivres vers l'armée de l'enemi. Ceste liberté semble si hors de raison à S. Alt.e, qu'il a prié Mess.rs les Estatz de vouloir defendre aux officiers des licentes de ne laisser sortir pour un temps aucunes provisions vers le quartier d'Anvers, et par autres lettres a rigoureusement adverti les villages de Brabant de se garder de rien envoyer à l'armée de l'enemy, sur peine de grands chastimens, qui s'executeront sans connivenceGa naar voetnoot3). |
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