Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend1586. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*Depuis ma derniere d'hier noz soldats commandez qui travaillent au retrenchement de l'armée, ont faict tant de diligence, sur la promesse qu'on leur a faict et tenue de dix sols par teste tous les soirs, qu'estans plusieurs milliers en besogne, ils ont desjà reduit le camp à ce point qu'on s'en peut dire fortifié de dix mil hommes. Demain à la poincte du jour on va recommencer, en sorte que dans peu de jours nous nous trouverons ceints et couverts contre qui que ce soit, nommement, si noz païsans de Hollande - dont | |
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Mess.rs les Estatz escrivent avoir faict levée jusques au cinquiesme homme - se hastent de venir, comme ceux du quartier de Ter Goude, qui sont arrivez aujourdhuy. - Du costé de l'enemy cependant, qui semble avoir assez d'experience de la promptitude de noz travaulx, on apprend par advis qu'a porté une partie de vierroers de M. le comte GuillaumeGa naar voetnoot1), qu'hier au soir on attendoit à Brecht - qui est à michemin d'Anvers et Breda - 80 compagnies de cavallerie. Si cela est veritable, il ne peut tenir qu'à eux de nous veoir en peu d'heure[s]. - D'ailleurs on faisoit courrir le bruict en Anvers, que S. Alt.e, ayant prins ce chemin icy, auroit laissé M. le comte Guillaume aveq quelques trouppes à Rammekens, et que là dessus le Cardinal Infante est demeuré à S.t Nicolas pres de Hulst. - De dehors la ville il ne vient que peu de coups de canon, mais plusieurs tambours, sur des messages controuvez; on les arreste tous, et ne s'y en est encor retourné aucun. On avoit creu qu'à ce soir, qui est la veille de S.t Jaques, grand patron d'Espagne, ils nous eussent salué de force canonades, mais le silence y est fort esgal et constant. Son Alt.e va demain recognoistre les quartiers de Teteringhe et Terheiden. - Ceux de la ville continuent de brusler toutes les maisons, où ils peuvent arriver. Au camp proche de Breda, le 24e de Juillet 1637. |
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