Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend1008. Aan prins Frederik Hendrik. (K.A.)Aujourdhuy dans l'assemblée complete de tout ce qu'il y a ici de deputez pour le faict de l'armée, montant au nombre de 10, aveq le S.r BeverenGa naar voetnoot4) qu'on y avoit assumé, j'ay esté sommé d'encor faire ouverture nouvelle de ma commission sur le subject de TerheideGa naar voetnoot5). En quoy, apres des discours et deliberations grandement formelles, il a esté conclu de me faire rendre response à V. Ex.e, premierement, qu'à bien considerer le texte des traictez de l'an 1625, il semble n'y avoir aucune apparence de violer la foy donnée, cela estant par trop honteux, et d'ailleurs en ce particulier plein de consequences pernicieuses. Mais en second lieu, si V. Ex.e pouvoit resoudre d'entamer par ce fort une forme de siege de Breda, tel que l'ennemy l'avoit desseignée à Maestricht, qu'en ce cas il n'y auroit rien à redire, ne se pouvant presupposer que des traictez de ceste nature excluent la force ouverte qu'on pretend de faire à quelque place. Le S.r de RipperdaGa naar voetnoot6), qui pa[r]tira aujourdhuy, representera à V. Ex.e comme il s'en est trouvé parmi ceste deliberation, qui ont voulu adviser en | |
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forme de harangue tout au long, comme il seroit expedient d'exhorter V. Ex.e à ce commencement de siege, mais que personne n'en a suivi le discours tresinspiré et lequel, à ce que les plus fins en jugent, a esté fondé sur de la ruse, qui ne regarde que des emulations particulieres, comme j'auroy l'honneur d'en faire entendre toutes les minutez devant V. Ex.e à mon retour, ne faisant que passer cecy devant, à la haste, pour advertir V.E.e que l'autre affaire sera preste aujourdhuy et meure, pour s'entamer et achever demain en l'assemblée de Hollande; qui est le subject pourquoy j'ay osé resoudre de ne partir d'apres demain, esperant d'en rapporter la conclusion au gré de V.E.e, au nom de laquelle cependant je ne m'en descouvre directement qu'aux S.rs de Noordwijck et Ploos, pour des considerations qui me rendent scrupuleux de mettre de la confiance en tout ce qui me faict bonne mine, et desquelles je pense pouvoir rendre assez bon compte. On ne cessera d'encor travailler jusqu'au soir aux preparatifs de la comedie, et j'y contribue cà et là quelque chose, qui me faict esperer que V. Ex.e en excusera plus aisement ma longue demeure et daignera tousjours me croire .... 18 de Sept., à la Haye, 1634. |
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