Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend983. Aan generaal Milander. (K.A.)L'extreme bonté et courtoisie dont j'ai eu l'honneur dernierement de me veoir rencontré par S. Alt.e, Monseigneur le Landgrave, m'a porté à la hardiesse de luy en faire mes tres-humbles submissions par la lettre ci joincteGa naar voetnoot6). Si vous estimez que ceste temerité soit remissible au serviteur indigne et | |
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inutile d'un si grand Prince, je vous supplie tres-humblement de m'y prester la main favorable et d'agg[r]eer en suitte que ces deux hommes, employez par ci devant et encor à present par M. le comte Maurice en matiere de bois à coupper et à descendre vers noz frontieres, puissent recepvoir par vous, Monsieur, les ordres et authorisations dont il plaira à S. Alt.e les faire pourveoir en mon regard. Le plus gros des deux, nommé d'un plaisant nom Jacob Conthamer, est le batelier propremeut, mais qui [s']entend aussi extremement à la couppe et s'y employera aveq d'autant plus de zele, s'il vous plaist le favoriser à l'intercession de M. le comte Maurice et moy, comme nous avons creu avoir subject de n'en point doubter, d'une petite grace, c'est que sa maison à Dorsten puisse estre affranchie de logement, au moyen de l'ordre que vous en pouvez donner, s'il vous plaist, à celuy qui administre les billets dans ladite ville, et nous vous en prions tres humblement. Mons.r le comte Maurice d'ailleurs se louë tant des bons offices, que par ordre de S. Alt.e luy a renduz en pareille affaire de bois que celle cy le capitaine Julius Wolffersdorff, commandant à Werden, que je souhaitte aveq passion qu'il vous plaise faire authoriser le mesme personnage à diriger les ordres qui seront donnez pour ma couppe, laquelle s'il y avoit moyen d'estendre vers les 80 ou 100 arbres, je m'en accommoderoy parfaictement pour toute necessité de bastiment. Mais surtout j'ay à vous supplier, Monsieur, que l'ordre et la licence s'en puisse donner indistinctement, tant pour le Roer que pour la Lippe, parce que ces gens icy m'advisent que dans les boiz où ilz se sont proumenez par le passé pour M. le comte Maurice, il ne reste pas de quoy me satisfaire à la moitié, dont il faudra de necessité qu'ilz en cerchent le supplement de part et d'autre. Apres tant d'articles, Monsieur, il reste le principal, qui est de vous rendre graces tres-humbles de la faveur que vous m'avez departie jusqu'à present en ceste affaire, et aveq les asseurances de mon ressentiment tres-parfaict d'icelle vous conjurer de croire ....Ga naar voetnoot1). |
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