Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634

311. Aan Dorothea van Dorp⁴⁾. (K.A.)*

Song, Apres que mes occupations m'ont faict fausser trois jours de suitte le debvoir de vous respondre et à quantité d'autres amiz qui se plaignent de mesme stile que vous, encor aujourdhuy me bornent elles mon loisir de si près que je ne sçauroy que vous dire en tres grande haste qu'à mon advis Mons.^r vostre frere⁵⁾ fera bien de se presenter devant le Prince à cet heure qu'il doibt aller songer à disposer d'un si beau commandement. L'admiral⁶⁾ m'asseure qu'il aura sa voix et que ce seroit luy faire tort de ne le luy donner point. Mais puisque la resolution en est cachée au coeur de mon Maistre, où peut estre elle n'est encore conceuë, c'est chose doubteuse d'en juger.

Le S.^r Calvart⁷⁾ nous avoit desjà donné l'alarme de vostre maladie, qui m'estonna du commencement, mais apprenant qu'un peu plus d'apprehension qu'il ne faloit pour si peu de mal vous avoit fait faire la mourante, quand grace à Dieu il n'en estoit guere temps encore, j'ay faict

4) De brief is uitgegeven door Dr. J.A. Worp in Dietsche Warande, 1892, blz. 455.
De brief heeft plaats, jaartal, noch datum, maar is waarschijnlijk niet lang na dien van 11 April 1626 geschreven; ook deze is geadresseerd aan Dorothea, ‘ten huyse van S.^r Hans Van Baerle, tot Amsterdam.’

5) Nl. Philips van Dorp, zie blz. 163.

6) Nl. Hautain (zie blz. 66), of Willem van Nassau (zie blz. 187).

7) Zie blz. 153.

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du complaisant à me rire de ce que d'autres me disoyent avoir esté ridicule à veoir, lorsque vous prinstes congé des parens et vous imaginastes d'avoir la mort au bout des ougles. A cet heure à mon advis vous la faictes trop longue là, et des mescontentemens que voz amis ont conceu contre vous ne se debattent pas ici à vostre advantage, comme je me promets que vous vous en sçauriez defendre en presence. Je voy naistre des inconveniens de ce que tout le monde ne sçait pas le fonds des affaires et d'autres ne le veulent pas sçavoir. De moy j'ay tousjours des trouppes de reserve, qui au pis aller me garantiront de toutte calomnie, mais comme je suis marri de veoir du desordre parmi des amiz, aussi voudroy-je que prinsiez la peine de les venir developper, au lieu d'autres, qui par faute d'instruction peuvent rendre vostre cause pire qu'elle est. Le reste de vostre belle lettre et celle que vous laissates icy sont l'infirmité mesmes et ne meritent point de response, si ce n'est que je suis tousjours le mesme de coeur et d'intention que j'ay esté tousjours et le seray pour tous changemens qui puissent arriver au train de ma vie, sçavoir

den Song.

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