Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend199. VaderGa naar voetnoot2).Lieff Bruer, Je ne peulx quasi exprimer le grand estonnement que voz lettres, principalement celle a vostre frere, m'a donné, non pas pour le faict propre, mais de l'apprehension que j'ay de ce que vous apprehendez tant une chose dont un aultre ne feroit pas tant de cas, et non pas moy mesme. N'a on jamais veu perdre rien d'aultruy, et aussy ce n'a pas esté vostre nonchalance, mais la mesgarde de vostre homme, laquelle ne vous doibt estre imputéeGa naar voetnoot3). Aussy ne vous ont pris, ny loué a gages Mess.rs voz maistres pour leur servir de cassier ou d'argentier. Pourquoy doncques vous contristes vous tant? Penseriez vous qu'il est possible que sinistre soupçon pourroit tomber sur vous? Non certes non plus d'homme qui vive; le faict ne merite plus que vostre noble esprit en jette un demy souspir. Je vous prie doncq, voires je vous commande, voires je vous adjure de ne vous contrister, ny tourmenter plus en sorte que ce soit, et nous encores de nostre liquidation entre nous, dont vrayment je ne me soucie gueres, voires plustost que quelqu'un vous regardast le moins qui soit de travers. Je suis tres content de reparer la perte de ma propre substance, et je leur en demeure suffisant pleige, ou s'ils n'en sont contents, prenez hardiment la somme a eschange, et faictes en la reparation. Que vostre retour me tarde trop et vous ay souspire ja mille fois durant vostre absence. Soyez, soyez de retour et en grace de Dieu; seulement que je vous puisse reveoir et j'en seray content, et certes je ne scay quel bon esprit me faict esperer vostre breff retour, que Dieu veulle et je l'en prie. Car vrayment je suis du tout las de vous tantattendre, et j'ay [eu] un songe que vous estes a vous embarquer vers nous, si que peult estre la presente ne vous y trouvera point. J'escris l'enclose a vostre pr[emier] maistreGa naar voetnoot4), faictes en a vostre volonté. Or je vous recommande a Dieu et nous touts, et si ne voulez contrister vostre pere et mere, ne contriste pas vous mesmes pour un festu, pour une chose advenue par aultres, et non pas par vostre | |
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faulte. Je veulx attendre des lettres de vous qui m'apprennent et m'asseurent que vous avez quité ceste tristesse si mal fondee. Adieu, adieu, lieff Bruer, adieu. A la Haye, en haste, ce 30 Decembre 1622. |
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