Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre DCCCLXIII.
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Ga naar margenoot+by so verre men den Hertog van Alençon niet promptelyk en soekt alle satisfactie te geven:’ Bor, II. 93a. Déjà en 1578 on se trouvoit dans cette dangereuse situation. Monsieur, je vous envoie cy-jointes les copies de plusieurs lettres interceptés à diverses fois par les païsans de la Basse Flandre; vous pourrez veoir par icelles que les intelligences et praticques de Monsieur de Montegni et ses adhérens avecq le Sieur de la Motte ne cessent point. Et combien que j'en suis assez informé de longue main, tellement que j'ay eu toute occasion d'avoir grande défiance du dit Sieur de Montigny, touttesfois, veu ce que j'avoy entendu lui avoir esté dernièrement remonstré à MontesGa naar voetnoot1, j'avoy conceu quelque espérance qu'il metteroit fin à telles négotiations de si dangereuse conséquence; il appert assez, par ses lettres et aultres effects, qu'il dépend de la volonté de Monseigneur d'Anjou; ce néantmoins qu'il a des négotiations particulières avec ceulx qui sont [mesGa naar voetnoot2] ennemis déclarésGa naar voetnoot(1), sans nous en donner aulcun advis; qui seroit, comme vous sçavez trop mieulx, contrevenir aux pro- | |
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Ga naar margenoot+messes faictes par ci-devant. Et dadventaige les doubles des commissions du Sieur de la Motte que je vous envoie, aussi prises sur le gentilhomme qui traittoit avecq lui, par où on ne peult recognoistre si non que, pour le moins, ils sont en termes de prendre un très-dangereux parti, que je croi ne seroit, ni de l'intention de son Altèze, ni à son proffict; mais vous sçavez qu'en affaires de la nature que sont celles que nous traittons, ceste façon de faire est chatouilleuse, et qu'il seroit meilleur s'abstenir du tout de telles trafficques; de quoi je vous ay bien voulu advertir par les présentes, estans bien marri que je n'ay peu moi mesmes communicquer aveq vous et estre en Anvers à vostre venue; sur quoi je vous prie, comme vous le sçavez faire prudemment, d'advertir son Altèze de ce que vous trouverez convenir pour sa grandeur et le bien de ce païs. Je ne puis aussi obmettre de vous dire comme, par les lettres du dict Sieur de Montigni, il appert qu'il a encores retenu avecq lui huict cents François, et que ce n'est sans le vouloir ou permission de son Altèze; pourtant je vous prie vouloir tant faire envers son Altèze qu'il retire encore lesdits soldats, vous asseurant que rien ne sçauroit tant retarder les affaires de son Altèze que si les Flamangs voient leur pays mangé par ceux sur lesquels son Altèze a puissance de commander; comme aussi rien ne pourroi tant advancer sa grandeur que si ceux de ce païs peuvent évidemment recognoistre que par son moien ils sont délivrés de ceste guerre intestine, ce que je vous prie de rechef de bien priserGa naar voetnoot1 et vous y emploier, selon l'affection que je sçay | |
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Ga naar margenoot+que vous portez à son service et au bien de ce pais... Escript à Gand, ce xxi décembre 1578. VostreGa naar voetnoot1 bien affectioné amy à vous faire service, Guillaume de Nassau. A Monsieur Despruneaulx, Ambassadeur de Monseigneur le Duc d'Anjou. |
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