Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
[pagina 563]
| |
Ga naar margenoot+D. Juan quelques mois plus tard: ‘En om des wille men verstond dat eenige vreemde personagie en naturel Francoys, hem seer onderwond van de saken en by extraordinaire wegen deel hadde in de resolutien en secreten van de Staten en Landen, selfs onder 't dexel van te wesen Agent van den Pr. v. Or., begeerde dat daerin terstond voorsien worde, en, so de Prince daer begeerde eenige Agent te hebben of Soliciteur, dattet eenen natuirlyken of ingeboren zy van herwaerts-over:’ Bor, 827b. La réponse des Etats semble évasive: ‘sy hebben ontfangen noch geadmitteert in 't secreet van hare Vergaderinge en resolutien eenig Agent van den Pr. v. Or.:’ p. 828a. On voit assez par cette Lettre que Théron participoit, du moins, comme le disoit D. Juan, par voie extraordinaire, aux résolutions et secrets des Etats. Seigneur Théron. Depuis aucuns jours ençà me sont venues quelques lettres vostres, avecq diverses pièches y joinctes concernans les affaires de pardelà, et hier sur le soir j'ay receu celle que m'avez escript le 10me jour de ce mois, et veu par icelle et les précédentes toutes les particularités y contenues, en quoy m'avez faict bien singulier plaisir m'en donnant si ample advis. Cependant je ne puis délaisser de vous dire combien il me desplaist de veoir que les choses se passent illecq avecq si peu d'ordre, et qu'ayant de tant de temps practycquéGa naar voetnoot1 les ruses des ennemis, et les voyant tousjours marcher de mesme pied et suyvre le train accoustumé, qui ne regarde que par longueurs, délays, et dissimulations abuser le monde, l'on ne pense aultrement à l'importance du faict, et le désgout, misère, et ruyne que tout ceci tire après soy, si avant qu'à temps n'y est remédié par une bonne et ferme résolution, laquelle, une fois prinse, asseureroyt le tout et mectroyt à néant toutes les machinations et sinistres practyeques | |
[pagina 564]
| |
Ga naar margenoot+des ennemis. Or je veulx espérer que par les lettres interceptés, dont la vostre faict mention et desquelles espérez m'envoyer le double par le premier, l'on aura commencé par delà à veoir plus cler, et que, n'y ayant plus de raison pour estre en doubte du but de l'ennemy, les remèdes seront promptement applycquez pour précaver que le mal ne passe plus avant, ains que le tout soit redressé au bien et prospérité du pays. Quant à ce que m'escripvez de ma venue par delà, et le besoing qu'il y a que je me treuve illecq, je ne vouldroys m'espargner en cela, non plus qu'en aultre chose, si je penseroys y faire quelque prouffyct, ou que ma présence y pourroit servir et faire aucun bien. J'ay presentement icy assemblez les Estatz d'Hollande et Zeelande, avecq lesquels me conviendra négocier six ou sept jours, pendant lesquelz l'on entendra la résolution qui sera esté prinse à Luxembourg par Don Jéhan, selon laquelle me pourray alors régler; car seroys marri que ma présence apporteroit aucun préjudice au pays, désirant à ce regard d'estre bien particulièrement adverty de tout l'estat des affaires devant que me mectre en chemyn. J'ay aussy veu ce que m'escripvez des affaires de Frize, et de la délibération qu'on a eue par delà pour le faict du gouvernementGa naar voetnoot(1) du dit pays: je ne sçay si vous serez adverty comme, passé quelque jours, passans par icy les députez de Gheldres, j'en avoys, par l'ung d'iceulx, | |
[pagina 565]
| |
Ga naar margenoot+nommé le Seignr de DortGa naar voetnoot(1), escript à Messieurs les Estatz-Généraulx, en faveur de mon beau-frère le Conte van den BerchGa naar voetnoot(2), comme aussy depuis j'en ay touché par quelques lettres, mêmes à Monsr de St. Aldegonde, mais jusques icy ne m'est venu aucune responce, ne sçaichant comment les Estatz l'auront gousté. Je crains bien que la diversité de la religion les rendra tant moins affectionnez vers mon dit beau-frère, puisque partout ilz insistent si fermement à leur religion Catholycque Romayne. Je vous prie de sonder ung peu leur intention. Le 14me jour de décembre 1576. |
|