Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre DCLXXI.
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Ga naar margenoot+ter. - La principal occasion qui me faict dépescher le dit Sr Taffin pour vous aller trouver, est pour communiquer avecque vous touchant l'affaire de celle de Saxe, et avoir sur le toutt vostre bon conseil et advis, comme l'on se pourroit le mieulx gouverner, pour éviter tous ultérieurs débats et fascheries que l'on porrat faire si après à ma femme; ce que je désire en temps pourveoir. Et, combien qu'il n'y ast que trop de preuves, si esse, pour plus de contentement de ma femme, je vous prie voloir faire collationer à l'original les coppies que m'avés desjà envoié sur ce faict, et m'amvoier par le menu les procédures qui se sont faictes, dont ay faict faire ung petit mémoire pour le dit Sr Taffin pour le vous porter, duquel entenderés plus amplement mon intention sur ce faict; auquel vous prie, Monsr mon frère, voloir adjouster foy et créance, comme à ma persone propre, et au rest luy assister en toutt pour satisfaire à sa charge, selon l'entier confiance que j'ay en vous, de tant plus puisque c'est ung affaire fondé en toutte justice et équité. J'avois pensé qu'il seroit fort bon de recouvrir du docteur Morlinus ce qui est passé à Sigen enter luy et l'aultre personne, comme le dit Sr Taffin vousdirat, remestant le tout à sa souffisance, et, comme il est fidel et prudent, porés ester asseuré qu'il se conduirat en ceste charge avecque telle discrétion sans qu'il vous en revienne incommodité aulcune, et, pour moy, ce n'est point mon intention de m'en prévaloir ny servir, si ce n'est que de leur part ilx vollurent si-après vous et moy troubeler; et comme vous sçavés combien qu'il emporte pour le bien et soulagement de nostre Maison que puissions ester hors de ces fascheries, vous prieray encores ung fois très-affectueusement qu'il vous | |
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Ga naar margenoot+plaise en cessi faire office de bon frère, et me trouverés toujours prest à le déservir en tout ce que me vouldrés commander; que sçait le Créateur, auquel je prie, après m'ester très-affectueusement recommandé à vostre bonne grâce, vous donner, Monsieur mon frère, en santé, bonne vie et longe. De Middelbourg, ce 2me de décembre Ao 1576. Vostre très affectioné frère à vous faire service, Guillaume de Nassau. A Monsieur le Conte Jéhan de Nassau, mon bien bon frère. |