Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+moys vouster letter qu'il vous at pleut m'escripre, laquelle m'at rendu, je vous asseure, bien contente pour avoir se bien d'avoir de vous nouvelles et entendre vouster bonne santé et selle de Madame, de coy je suys esté fort réjouy et ne saroys ouwir chosse plus agréable que d'ester advertie de vouster prospérité, et prie à mon Dieu qu'I vous y veulle longtamps mayntenir. Quant à Monsr mon oncle et Madame, je ne vous saroys ousy mander aulter chosse sinon que qu'i sont, Dieu mercy, encore en bonne santé, et nous somme encore icy tous auprès du Conte Albert sur la schaseGa naar voetnoot1, où que nous avons prins forse serffs. Je voulderoys que j'euse peu souheider Monsr auprès, affin que eusis eung peu eu du pastanGa naar voetnoot2, car je sey véritablement que n'en avés gère, mais bien beaucoup de négose et ronpement de teste, se qui me donne souventefois grande fâcherie quant j'y pense, mais j'espère, par la grâse de Dieu, qu'I vous en déliverat bien tô, se que de tout mon ceur je Luy prie. Je suys ausy esté bien aise d'enstender par vouster letter que les affaires fontGa naar voetnoot3 sy bien en Brabant; j'espère qu'i continueront tou lé jour de mieulx, et que par sete ocasion Dieu nous feroyt la grâse que le tout vinderat bientô à eungne bonne, ferme paix, se que je souheide de tout mon ceur, affin que puis avoir se bien de voir Monsr et Madame eung jour en repos. Du surplus, comme Monsr m'escript ousy touchant du mester d'Hôtel et aultres qui ont le soing de mon frère Mourits, que je leur doroyGa naar voetnoot4 selon qui me semble ester resonable, je ne say serte bonnement comment faire, car je crayns de donner trop ou trop peu; je voulderoys que m'eusis mandé combin, mais toutefois, | |
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Ga naar margenoot+puisque sela ne se faict, je demanderay à Monsr mon oncle se qu'i pense que je poray donner, et, selon se qu'y me dirat, je me rigéleray: se ne serat poient argent perdu, car serteGa naar voetnoot1 le mester d'hôtel en pren grant soing, et, à se que j'entens, Maurits se gouverne ousy asé bien. J'espère qu'y continuerat ousy toujour aynsi.... De Otweiller en Wetterich, le 15e d'octobre en l'an 1576.
Vouster très-humble et très-obéissante fille jusques à la mort,
Marie de Nassaw.
Ma seur Anne m'ast prié ousy vous faire sé très humbles recommandacions... Elle vous euse voulontir escript, mais yl n'y at poient sté pousibele, à cause qu'elle avoit sy gran douleur de teste.
A Monsieur le Prince d'Orange. |
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