Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij55.
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Ga naar margenoot+sonner: supliant ledit Roy son maistre croire recy estre véritable, d'autant qu'il y veoit fort clair; et davantage sçait asseurément que l'on est après à traicter et conclurre une composition avecques ceulx de la Rochelle et autres révolutez de ce roiaume, et quant je debvrois là faire la plus vilaine et deshonneste que j'aide poinct encores faicte, que néanmoins elle se fera, affin de parfaire, avecques le Prince d'Orange et son frère, au préjudice du service du Roy la praticque encommancée, par quoy l'admoneste d'y pourveoir au plus tost: chose, Monsieur de St. Goart, que je vous ay bien voullu faire incontinant sçavoir, non pour en parler au Roy Catholicque ny autre, mais affin d'estre instruict pour en respondre si d'avanture vous en oyez dire quelque chose. Il est vray que j'ay faict constituer prisonnier ledit bastard de Ringrave, aiant sçeu qu'entre autres malédissensesGa naar voetnoot1 qui se publient de moy et de la Royne, ma dame et mère, en Allemaigne, affin d'irriter les Princes de l'Allemaigne à l'encontre de nous, on a voulu dire que nous avions envoié gens pour user d'empoisonnemens, et d'autant que cestuycy a esté soubçonné et blasmé d'avoir faicet semer pareilz bruicts, j'en ay voullu sçavoir la vérité; non pour nous justiffier envers le Prince et son frère, mais pour le faire très rigoureusement pugnir, comme mon subject quil est habitué et marié en mon roiaume, s'il est advéré quil ayt faict un acte si meschant; ainsi que doibvent faire tous Princes qui sont jaloux de leur honneur et réputation, lesquels ont auctorité et pouvoir sur leurs subjects. - Pour le regard de la composition qu'il dict que je veulx faire avecques ceulx de la Rochelle et autres | |
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Ga naar margenoot+rebelles de mon roiaume, quant mes subjects seront si sages que de se contanter des conditions licites, je seray tousjours plus aise de les conserver qu'autrement; toutesfois comme ils sont obstinez en leur opinion, j'espère, moiennant la gràce de Dieu, me faire randre l'obéissance qu'il apartient par les voies convenables, et ne rien faire qui soit contrevenant à l'honneur et dignité d'un Prince très Chrestien, duquel j'ay jusques icy faict les oeuvres..... |