Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre CDLXII.
| |
[pagina 303]
| |
Ga naar margenoot+se hebben wy uit den eigen monde van den Baljuw gehoort). Ende korts daernae quam de tydinghe datter uyt de zee eenighe schepen met Pastel ofte Weet ende anders gheladen ingebrocht waren.’ V. Meteren, 87d. Messieurs mes frères, la cause de l'envoy de ce porteur avecq ceste mienne lettre est pour la peine où je suis, n'ayant eu de vous aulcunes nouvelles on lettres depuis celles que m'avez escript le vje jour du mois de novembre passé: je vous avois auparavant escript le dernier d'octobre et le cincquiesme du dit novembre et depuis encoires le xiije, xxe, et xxiije du dit novembre, et dernièrement le second jour du courrant, et ne me puis imaiginer dont il procède que sur aulcunes de mes lettres je n'ay jusques oires eu vostre responce, et toutesfois je ne veulx espérer que les messaigiers auroyent courru quelque fortune. Je vous ay à chacuns fois envoyé le double de ma précédente, comme aussy le duplicat de ma dernière vat joinctement ceste. Hans, le sommelier de mon frère Loys, partit d'avecq moy le xxiiije du dit mois passé. Par luy et toutes mes dittes lettres vous aurez si amplement veu tout l'estat de noz affaires de pardeçà, ensemble mon intention, que je n'y sçaurois adjouster aultre chose sans premièrement avoir sur tout vostre responce; qui me faict vous prier de la meilleure affection qu'il m'est possible, que me vueillez au plustost relever de ceste peyne et me faire entendre combien vous aurez receu de mes lettres susdittes, joinctement vostre responce sur les poinctz y contenuz, selon que verrez l'importance d'iceulx le requérir. Et cependant je ne m'extendray davantaige par ceste, pour ne nous estre en ces quartiers survenu | |
[pagina 304]
| |
Ga naar margenoot+aultre chose; seullement vous diray comme à la requeste des habitans de ce pays de Zéelande, et à l'advis des Estatz d'Hollande, je me suis depuis cincq ou six jours ençà transporté icy, où, grâces à Dieu, j'ay trouvé toutes choses en assez gratieulx estat. Devant-hier suis esté veoir nostre flotte navalle, qui tient la flotte ennemye assiégée au port de Berges opt Zoom, et n'ay peu assez remerchier le Seigneur Dieu de la bonne délibération en laquelle j'ay veu tous noz capitaines, soldatz, et matelotz. Ilz ont bon espoir de faire si bonne garde que l'ennemy n'y sortira jamais à bon marché, et moins encoires pourra ravictuailler la ville de Middelbourch, laquelle passé quelques jours estoit nostre, si, par la mauvaise garde que faisoient aulcuns capitaines de Camphere, la ditte ville n'eusse receu quelques quatre ou cincq cens sacqs de bledz, qui toutesfois, selon que leurs lettres et aulcuns prisonniers tesmoignent, ne pourront guerres durer, si desjà ne sont mangez. J'espère m'acheminer demain vers Camphere et de là à Flissingen, attendant l'issue qu'il plaisra au Seigneur Dieu nous donner à l'endroict la susditte ville de Middelbourch. Monsieur de St. Aldegonde m'avoit passé quelques sepmaines escript une lettre pour me persuader à quelque paix et accord, à laquelle, à l'advis des Estatz d'Hollande, je luy ay respondu le xxixe jour de novembre dernier. Et affin que vous puissiez veoir ce qui se passe en cest endroict, et en quelz termes nous sommes sur le dit accord, ne faisant doubte que s'en sément de bruyctz assez divers par delà, j'aý bien voulu vous envoyer joinctement ceste, le double de ma ditte lettre du xxixe du dit passé, avecq celle que pour responce m'a depuis encoires escript le dit de St. Aldegonde le iiije du | |
[pagina 305]
| |
Ga naar margenoot+présent, aussi ce que depuis a esté trouvé bon que je luy escripveroys et à Monsieur de Noircarmes.... Escript à Zierixzee, ce xxiije jour de décembre 1573.
Guillaume de Nassau. |