Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre CDLXI.
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Ga naar margenoot+miennes responsives ont satisfaict. Et à ce regard je ne voys occasion ou fondement quelconcque qui me debvroit faire changer la bonne et saincte délibération illecq comprinse, veu mesmes que tout mon désir n'est que de venir au plustost à une bonne et asseurée paix et telle qu'elle soit à l'advanchement de la gloire de Dieu, contentement de Sa M., bien et repoz de ses subjectz; comme plus particulièrement appert par ung escriptGa naar voetnoot(1) faict puis naguerres, tant en mon nom que de celluy des Estatz d'Hollande, en forme de supplication au Roy, dont l'exemplaire vat joinctement ceste, qui pour briefveté me gardera de réitérer icy noz justes doléances, raisons, et conclusion déduictes au dit escript. Et cependant toutesfois, pour encoires plus amplement faire paroistre de quel pied je marche, puisque vous me dictes d'avoir veu en Monsieur de Noircarmes une telle et si bonne affection au bien et repos de ce pays, que vous espérez, voire n'en faictes nul doubte, il s'employera très voluntiers et fidellement pour interceder vers Sa M. et trouver voye à quelque bon appoinctement qui soit au contentement de sa ditte M. et de ses pouvres subjectz, je n'ay voullu faillir de luy escripre, et d'une bonne affection prier qu'il se vueille en cela esvertuer, et monstrer le bon zèle dont vous me parlez, et vouldrois que tous aultres qui en ont le moyen se fussent, passé long-temps, miz en ce debvoir, ou du moins qu'ilz s'y employassent encoires. Quant au billet des entrechanges lequel j'avois envoyé au Seigneur Francisco Valdès et lequel me dictes n'estre | |
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Ga naar margenoot+venu entre les mains de Monsieur de Noircarmes, je tiens que le dit de Valdès l'aura envoyé au Duc d'Alve, d'aultant que depuis il m'a escript d'avoir eu responce du dit Ducq qu'il n'estoit délibéré qu'on feroit aulcune eschanges. Par quoy ay bien voullu présentement vous envoyer le double du mesme billet. Je me suis depuis aulcuns jours ençà transporté en ce pays de Zeelande, où grâces à Dieu j'ay trouvé nos affaires en assez bon estat; et quant à la ville de Middelbourg, nous espérons, selon les apparences humaines, que bientost Dieu la mectra en nostre pouvoir. Et en ceste endroit faisant icy fin, je supplieray le Seigneur Dieu vous avoir, Monsieur de St. Aldegonde, en Sa saincte garde et protection. Escript à Ziericxzee, le xxiije jour de décembre 1573.
Vostre bien bon amy, Guillaume de Nassau. |
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