Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
Ga naar voetnoot1 † Lettre CDLIII.
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Ga naar margenoot+ment celle que le dit Gleissenberch luy avoit escript sur ce poinct. Je suis esté bien fort esbahy dont luy est procédé telle hardiesse, n'ayant le dit Gleisenberch à son partement de ce pays eu aulcune charge de moy pour lever gens, ny faire aultre chose du monde pour le service de ce pays ou du mien. Bien est vray que durant le siège devant la ville de haerlem, j'avois, à l'instance de feu Monsieur de Batenburch, donné au dit Gleissenberch une commission de coronelle de cincq ensienesGa naar voetnoot1 de piétons, qui lors estoient desjà levez et avecq noz aultres gens de guerre en nostre camp à SassenGa naar voetnoot2, mais a la ditte commission depuismesmes [d'icelle] mois de juillet dernier esté cassée, de sorte qu'il ne peult aucunement se prévailloir d'ycelle en ceste saison et aux lieux où il est. Parquoy comme par deux ou troys foys, j'en ay desjà escript à Monsr de Lumbres, il sera bon de désabuzer ung chascun de ce que au contraire le dict Gleissenberg porroit avoir faict entendreGa naar voetnoot3 d'autant que je crains que cela donnera quelque empeschement à voz affaires et entreprinses. - Les ennemis samblent de rechef mectre la paix en avant, et m'en escripvent et font escripvre par autres, ne procédans plus si rudement qu'ilz n'ont faict du passé, et toutesfois point encores de tel pied qu'il seroit à désirer [Le Conte Palatin doit bien] regarder, le tout ne le font que pour nous tromper et endormir, et cependant d'y fortifier d'autre costé la meilleur [à loisir] et nous prendre peultestre au dépourven. Ce que j'ay bien voulu vous toucher par ce seul mot, affin que, sil vous en vient par delà quelque bruict, scaischez comment vous rigler, et pour cela ne délaissez à poursuivre voz entreprinses le plus tost et | |
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Ga naar margenoot+vivement que pourrez, sans aucunement reculer ou destourner, ny ces autres Seigneurs par delà, jusques à ce que vous en ayez autre advis de moy. Je vous renvoye le porteur de ceste, Hans, vostre sommellier, et ne luy imputerez à nonchalance s'il a tardé plus long temps que son congé ne portoit, d'aultant que je l'ay retenu tout à propos, estimant avoir plustost à voir quelque succès de affaires de la Zeelande et aultres, pour vous mander toute certitude par luy; mais jusques oires ne m'est venu aultre chose que ce que mes précédentes contiennent. Je vous prie l'avoir tousjours pour recommandé, car vous scavez comme cy-devant il m'a aussy bonne espace servi avecq toute fidélité; surquoy n'estant ceste à aultre effect, je présenteray icy mes très affectionnées recommandacions en vostre bonne grâce, et suppliray Dieu vous donner, Monsieur mon frère, en parfaicte santé heureuse et longue vie. Escript à Delft, ce xxiije jour de novembre 1573.
Vostre bien bon frère à vous faire service, Guillaume de Nassau. |
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