Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+dent passe tout et ne fait semblant de rien; il n'aspire qu'a quitter les affaires’ (MS. B. Gr. xv. p. 109). Et le 10 déc: ‘Viglius se vieillit et appesantit fort’ (MS B. Gr. xv. p. 231). ....Je remercie très-humblement à v.S.i. de la bonne et prudente doctrine qu'elle me donne pour entretenir son Alt. et avoir moyen pour luy déclairer les choses qui attouchent à sa charge pour le bien de ces pays, et vous promectz, Monseigneur! que je faiz mon mieulx de me y acquitter et que je ne laisseGa naar voetnoot1 crier. Mais les couraiges sont par trop changez, et s'est son Alt. de tout adonée aux Seigneurs et ne luy sçaurois riens dire à part (que m'est permis bien peu souvent que incontinent elle ne le relate à ArmenterosGa naar voetnoot(1) et que ces Seigneurs sont advertiz) et Dieu sçait qué gloses on faict y-dessus, que me cause de y aller plus retenuement. Les affaires de pardeçà et signament de la Religion vont journellement de pis en pis, et se perd grandement l'auctorité de sa M., laquelle l'on redressera difficilement cy-après, ayant le cheval gaigné la bride, et je tiens que icy ne défaillent gens qui en advertissent en particulier des choses qui en cest endroict passent par deçà, pour les faire venir à la cognoissance de sa M. J'ay bien voulsu toucher aussi quelques mots à Mr Tisenach, pour avec opportunité le remonstrer à sa M., et pour aucune ma descharge | |
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Ga naar margenoot+servira aussi ce que, escripvant à sa M. sur ma retraicte, remise à sa venue, jé remonstrez le grand besoing qu'on avoit icy de sa présence. Aussi où je puis mectre la main à ce que soubz nom de son Alt. s'escript à sa M., je fais mectre les choses de la religion comme elles sont, mais il y a dadvantage plusieurs aultres choses qui ne vont pas bien, maisjene me puis encoires [résolvre] de donner l'advertissement à sa M. par lettres, afin de ne me mectre en hazard de rompre entièrement avec son Alt. et les Seigneurs, qui ne font que crier sans cesse qu'il y-a de ceulx qui informent le Roy sinistrement contre eulx, et que quelques jours ils recepvront leur mercede et jà ont umbre contre moy, pour la profession que je fais de demeurer vostre serviteur, et qu'ilz sçavent que nous escripvonz ultro citroque, et espère mieulx de la clémence de sa M. que qu'elle se denbt prendre à moy de non luy avoir donné l'advertissement de ce que se passe icy, et ne sçay si sa M. ne l'ayme pas mieulx de le dissimuler; certes aucuns disent que sa M. tient pour bon ce que les Seigneurs se sont ainsi liguez, puisque c'est pour le bien du pays, et pour son service, auquel ilz s'offrent avec corps et biens, et soubz ce couleur est l'on après pour réconcilier avec eulx le Seigneur de BarlaymontGa naar voetnoot(1)... Bruxelles, 15 nov. |
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