Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre XXIIc.
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Ga naar margenoot+les aultres Estatz-Généraux, néantmoins se sont résoluz d'envoier leurs Députez vers v. Alt., le 17 ou 18 de ce mois, ou bientost après, qu'ilz rapporteroient sur ce point telle responce qu'ilz espéroient v. Alt., au nom de sa M., en auroit contentement.... En la fin, comme nous les requismes que, en contemplation de la grande nécessité où le Roy se trouvoit présentement, et aussi pour leur propre bien et utilité, et pour le peu de moyen que sa M. avoit de se pouvoir aider des deniers de ses autres pays et royaulmes, à cause des grandes et excessives sommes qu'il avoit tiré d'iceulx pour la deffence et tuïtion de ces Bas Pays, et que c'estoit la première demande que leur avois proposé de la part de sa M., ils voulsissent condescendre en icelle, finablement ont demandé dilay, afin de pouvoir communiquer chascun en son endroit avecq leurs confrères. Sur ce les ay de rechieff prié qu'ilz eussent, chascun en son endroit, faire si bon rapport à leurs confrères qu'ilz pourroient rapporter à v. Alt. si favorable et fructueuse responce que icelle pourroit entendre qu'ilz se seroient, à ma contemplation, renduz moins difficilles d'entendre à ceste demande, ce qu'ilz m'ont promis de faire. Madame, je me partiray, s'il plaist à Dieu, aujourd'hui après disner pour Utrecht, pour y semblablement faire mon extrême debvoir vers les Estatz dudit pays...; mais, comme ma demeure eust peu beaucoup advancer l'affaire, je suis mary que pour maintenant je n'auray le moien de faire mon debvoir d'aller en chascune ville, comme j'avoisGa naar voetnoot1 proposé, pour leur persuader de faire l'office requis, saichant combien qu'il importe, pour le ser- | |
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Ga naar margenoot+vice de sa M., que ceste demande puisse venir à bonne fin, à l'occasion que le jour que je doibs estre en France est si prochain, comme v. Alt. sçait, pour y me rendre hostaigier.... De la Haye en Hollande, le 9 sept. De v. Alt. très-humble serviteur, Guillaume de Nassau. A Madame la Duchesse de Parme, de Plaisance, etc. La Duchesse répond, de Bruxelles le 13 sept., ‘... A semblé très-bien le chemin que vous avez tenu pour persuader ceulx d'Hollande... Certes j'eusse bien désiré que les François se fussent passez de vous appeller en ceste saison, pour l'espoir conceu que vostre présence eust grandement servi, moyennant le debvoir que je suis certaine vous eussiez continué de faire, mais l'on me donne espoir que vostre séjour en France ne sera point pour long temps, et s'ilz usent de diligence d'achever à rendre, l'on leur donnera occasion de ce costel de vous tost délivrer, par la restitution des places, suyvant le commandement que j'en ay de sa M., incontinent que j'auray nouvelle que la restitution soit faicte du costel de France.... Quant au repartissement des EspaignolzGa naar voetnoot(1) qui sont sous vostre charge et soubz M. d'Egmont, affin que chacun des tertios soit plus uny, il ha semblé le plus expédient de faire changement au billet de sa M., ... et que le tertio de M. d'Egmont debvroit estre en son gouvernement, et ès lieux plus voisins d'iceluy, et que les aultres qui sont soubz vostre gouvernement, se repartissent sur la frontière de Luxembourg et de Haynault’ (†G.). |
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