Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+sommes hier arrivé en ce lieu d'Arras, et ay tardé quelque tems de vous escripre, pensant journèlement avoir quelque absolute résolution de ce que nous debvons fair, cai ung jour estions d'avis d'aller fair ancore ung aultre rezeGa naar voetnoot1, l'aultre jour tout au contraire, assavoir que estions d'avis de nous mestre en quelque bone ville pour refressiGa naar voetnoot2 nous gens de piet que de cheval, comme nous aultres; laquelle opinion fust trouvé bonne; ausi sommes venu Monsr de Bréderode et moi en ce lieu, Monsr de Hogstraten et le Marischalk de Geldres à Duay et le Duc d'Arscot à Cambray, où nous sommes attendans la résolution de la Royne, laquelle, ou nous donera congi, ou nous retindera au service et nous mestra en quelque garnison, craindant que le Roy Françoy viendroit assiégé Hédin, sanchant nostre force estre amvoiéGa naar voetnoot3. Mais, pour mon opinion je croys fermement que l'on nous licencirat, pour autant que je pens que l'argent commens à fallir et qui me faict ancore plus subsonsGa naar voetnoot4, c'est que l'on nous passera après-demain les mounstres, attendant novelles de la Royne, lesquelles ne porront tardé plus long temps; et quant cé novelles seront venu, ne délesseré d'en vous advertir incontinent, et, en cas nous sommes licencié, viendray moi-mesme, si plait à Dieu, vous porter les novelles et voulderoy que se fust plus tost aujourdui que demain, car ne vous serois assés escripre le désir que j'ay de vous veoir, car il me semble que suis esté ung an arrièr de vous. Jay achéveray ceste, priant le Créateur vous garder de tout mal et nous donner la grâce que nous nous puis- | |
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Ga naar margenoot+sons bien tost veoir, me recommandant de bien bon ceur à vostre bonne grâce. D'Arras, ce 13 de novembre. Vostre bien bon mari, Guillaume de Nassau. A Madame la Princesse d'Oranges. |
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